Depuis quatre ans, nous recevons chaque année, plus de 15 000 cas de diabète, sur tout le territoire national. C'est ce qu'a indiqué, hier, le président de l'association des diabétiques de la wilaya d'Alger, Fayçal Ouhadda. A l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le diabète, le forum d'El Moudjahid a animé une conférence de presse, sur la prévention contre les complications du diabète, le même responsable a expliqué que l'association des diabétiques de la wilaya d'Alger compte 30 000 adhérents, active dans le domaine de la prise en charge et de la sensibilisation aux dangers du diabète et de ses complications, rappelant que le nombre de diabétiques au niveau national a atteint les 4,5 millions, équivalant 15% de la population algérienne. Selon M. Ouhadda, les principales causes du diabète, sont à l'origine d'une mauvaise habitude alimentaire et une consommation excessive des produits hydrocarbonés (soda, jus....), qui sont le premier facteur de l'explosion des cas de diabète en Algérie. Pour y faire face, le président de l'Association des diabétiques de la wilaya d'Alger, Fayçal Ouhadda a indiqué qu'«il faut prévenir la maladie avant qu'elle ne s'installe chez les individus. Pour sa part, le docteur Habitouche Abdelha-fid, médecin coordinateur de la Maison des diabétiques (Ruisseau), a affirmé que le nombre de diabétiques âgés de 25 à 40 ans avait augmenté en raison, notamment d'un régime alimentaire déséquilibré, d'une alimentation malsaine, du manque d'activité et d'un stress permanent. Il a précisé que 10% de la population sont touchés par le diabète (type 1), et 80%, soit 10 millions de cas de diabète de type 2 sont diabétiques chaque année. Par la même occasion, il a mis l'accent sur l'importance de la sensibilisation, et son rôle principal dans la lutte contre cette maladie. D'après lui, les principaux facteurs sont le vieillissement de la population, vu que ceux qui ont 60 ans dépassent les 10%. Il s'agit également des mutations dans la société, ce facteur joue un rôle capital. Enfin, l'absence de la dépense physique, en expliquant que les gens ne marchent pas beaucoup. Ces facteurs vont concourir à la constitution d'un surpoids, et ensuite le diabète. Il a mis en avant l'importance de la prise en charge médical, en la considérant comme un rôle capital. Il est à noter qu'afin de démineur le taux de diabétiques, le gouvernement algérien est en train de préparer un décret exécutif pour réduire le taux de sucre, de sel et de matières grasses dans les denrées alimentaires. Par ailleurs, 90% des amputations du pied diabétique étaient évitables appelant à développer la chirurgie vasculaire pour éviter le recours à cette intervention, a informé le professeur Mansour Brouri, membre du plan national de lutte contre les facteurs de risque de maladies chroniques (2015-2019), soulignant, dans une déclaration rapportée par l'APS, que l'expert a déploré le recours excessif, en Algérie, à l'amputation du pied diabétique assurant que 90% de ces interventions étaient évitables.