Selon Abderezak Henni, directeur général de la modernisation de l'administration, de la documentation et des archives au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, qui intervenait, hier matin, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio algérienne dont il était l'invité de la rédaction, l'installation de trois guichets spécialisés au sein de chaque commune permettra de concrétiser le projet de la e-commune, dès 2017. Ces trois guichets concernent respectivement le retrait des documents d'état civil (acte de naissance, résidence...) et le retrait des documents biométriques (passeport, carte nationale d'identité, permis de conduire, carte d'immatriculation électronique qui servira pour le fichier national de véhicules et le suivi du véhicule), dans n'importe quelle commune du pays, ainsi que les services offerts par la commune (social, comme les demandes de logement, d'aide sociale, ainsi que les demandes d'exploitation de voiries...). Cette démarche de modernisation fera de la commune le lieu de rapprochement du citoyen et de l'administration. Il suffit de déposer une seule fois son dossier pour l'établissement de ces documents. L'objectif, a fait savoir Abderrezak Henni, en est que le citoyen obtienne ses documents par Internet à partir de son domicile. Pour le représentant du ministère de l'Intérieur, cette dynamique de numérisation et de modernisation de l'administration, libèrera les APC pour qu'elles puissent se consacrer aux questions de développement local. Un système de tableaux de bord permet de faire remonter les informations vers la wilaya et le ministère de l'Intérieur et de savoir ce qui se fait dans la commune. Concernant la production de documents biométriques, il a fait savoir que les premiers permis de conduire biométriques seront délivrés début 2017. Il fait savoir également 8,8 millions de passeports biométriques ont été établis, dont 2 millions pour la communauté algérienne à l'étranger. Pour les cartes d'identité, le nombre est de 1,8 million et à la fin 2016, il sera porté à 3,4 millions et en 2017, à 6 à 7 millions. Il fait remarquer que la CNI biométrique permettra l'accès à certains services. Les candidats au baccalauréat seront destinataires de ce nouveau document. M. Henni a tenu à rassurer sur le degré de sécurisation de l'opération de délivrance des documents biométriques : si la technologie est internationale, la donnée est produite au niveau des services du ministère de l'Intérieur ; tous les documents biométriques sont sécurisés et protégés par des ingénieurs qualifiés. Il fait observer, en outre, que les deux centres de production de documents biométriques d'Alger et de Laghouat suffisent à répondre aux besoins. Il fera également part de la préparation d'un code qui permettra dès 2017, le retrait par voie électronique de tous les documents d'usage, ce qui évitera ainsi aux citoyens le déplacement vers la commune de naissance ou de résidence. A propos, enfin, de la rectification des erreurs sur les documents d'état civil, le représentant du ministère de l'Intérieur a fait savoir que des dispositions sont prises afin qu'elles soient opérées sur place, s'il s'agit d'une erreur de saisie, ou dans des délais très rapprochés si ces erreurs exigent le recours aux services du ministère de la Justice, seuls habilités à intervenir sur les registres d'état civil. Le citoyen pourra toutefois lui-même engager la démarche auprès de n'importe quel tribunal sur le territoire national.