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Les sept conditions pour que l'Algérie ait des réserves de change à 100 milliards de dollars
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 11 - 2016

Pourquoi ces discours de sinistrose, surtout en ces moments de grands bouleversements géostratégiques au niveau de la région, et pourquoi tant d'alarmisme pour faire peur aux Algériens. Cette peur n'est-elle pas une stratégie mûrement réfléchie pour bloquer les réformes par les tenants de la rente? Il s'agit d'éviter tant la sinistrose que l'autosatisfaction source de névrose collective. L'Algérie a un répit seulement de trois ans pour changer de cap et éviter de vives tensions sociales 2018/2020. Dès lors, on ne saurait par des discours démagogiques auxquels plus personne ne croit, voiler le bilan de la situation socio-économique actuelle qui repose essentiellement sur la rente.
Selon les dernières statistiques officielles, 94% des exportations relèvent des hydrocarbures à l'état brut et semi-brut dont le gaz naturel représente plus de 33%/35% des recettes de Sonatrach et sur ces 6% hors hydrocarbures selon 70/75% sont des dérivés d'hydrocarbures, le secteur privé contribuant à moins d'un milliard de dollars pour les recettes en devises. - Environ 83% du tissu économique est constitué de petits commerces/services avec la dominance de la sphère informelle marchande qui contrôle 50% de la superficie économique, l'emprunt obligataire dont la responsabilité incombe à l'ex-ministre, ère qui n'a pas préparé murement cette opération complexe, ayant eu un résultat très mitigé vis- à- vis de l'insertion du capital argent de la sphère informelle, l'essentiel capitalisé provenant de la sphère réelle ce qui a conduit à l'assèchement des liquidités des banques, tout en encouragent certaines rentes spéculatives profitant d'un taux d'intérêt de 5% à 5,75%. Car que représente ce montant, qui est figé dans le temps, devant comptabiliser les déficits futurs 2017/2019, par rapport à un déficit budgétaire de 2016 dépassant les 30 milliards de dollars, soit plus de 3 500 milliards de dinars au cours actuel - Le secteur industriel, vivant encore du mythe des schémas anciens dépassés tels «quand le bâtiment va tout va» ou encore de l'ère mécanique, supposant une révolution culturelle de certains responsables, ignorant la quatrième révolution industrielle irréversible qui s'annonce entre 2020/2030/2040, qui faute de stratégies d'adaptation risque de marginaliser l'Algérie, avec moins de 5% du produit intérieur brut et sur ces 5% 95%, environ 97% sont des PMI/PME peu innovantes, donc non concurrentielles sur le marché international, non initiées au management stratégique. - Les recettes de Sonatrach à un cours de 60 dollars le baril, la majorité des contrats de gaz dont le prix lui est indexé à long terme expirant entre 2018/2019 sont évaluées à 34 milliards de dollars, déduction des charges de 20% seulement, donnant un profit net de 27 milliards de dollars qui s'ajoutent aux réserves de change actuelles. A 50 dollars, le profit net est de 21 milliards de dollars et à 40 dollars le profit de 15/16 milliards dollars. Entre 2016/2020, il est utopique de compter sur les exportations hors hydrocarbures (la maturation et la rentabilité tout projet mis en œuvre en 2016, mettant au minimum en Algérie 4/5 ans au vu des contraintes bureaucratiques), dont les mines (voir nos différentes contributions, investissement lourds et entrée de devises faibles). - La croissance économique de 3⁄4% est tirée essentiellement par le public dont le BTPH à plus de 70/80%. Au vu des statistiques douanières 2016, le déficit budgétaire y compris les importations de services et les transferts légaux, les sorties de devises ont été de plus de 75 millibars de dollars en 2014, plus de 63/65 milliards de dollars en 2015 et approcheront les 60 milliards de dollars en 2016. Au rythme de la dépense actuelle, le Fonds de régulation des recettes s'épuisera au début 2017 et les réserves de change évaluées à la fin 2016 à 122 milliards de dollars par la Banque d'Algérie à la fin 2016 et 112 milliards de dollars par le FMI, dans le courant 2019/2020. 2. Les sept solutions pour maintenir les réserves de change à 100 milliards de dollars à la fin 2018 ? Alors que faire pour maintenir les 100 milliards de dollars, qui tiennent la valeur du dinar, car à 10/820 milliards de réserves de change la cotation officielle du dinar ferait à plus de 200 dinars un dollar- comme promis par le Premier ministre dans le courant 2019 c'est-à-dire une sortie de devises de 22 milliards de dollars entre 2017/2018, soit annuellement 7 milliards de dollars tenant compte donc des rubriques importation de biens/services/exportation et des rentrées annuelles de Sonatrach qui dépendront des cours futurs, sur lesquels le gouvernement n'a aucune emprise, durant cette période ? 1.-La première solution est une moralisation de la vie politique, sociale et économique pour un sacrifice partagé, condition de la réhabilitation du travail source de la richesse de toute Nation, évitant cette distribution de revenus sans contrepartie productive. 2. La deuxième solution liée à la première, est la lutte contre la corruption, l'évasion fiscale et surtout la rationalisation des dépenses publiques mais qui ont une limite quitte à paralyser tout l'appareil productif devant être ciblé. 3.-La troisième solution est pour le développement pour les projets structurants notamment dans les infrastructures et la technique du BOT, ce qui allégerait à court terme les tensions au niveau du budget devises de l'Etat, mais en étant conscient qu'à terme, il y aura transfert des profits. 4.- La quatrième solution est l'assouplissement de la règle des 49/51%( bilan mitigé à ce jour) pour les segments non stratégiques, devant définir avec précision ce qui est stratégique et ce qui ne l'est pas, là où l'Algérie supporte tous les surcoûts sans que souvent le partenaire étranger ne partage les risques, remplacé par une minorité de blocages. 5-La cinquième solution est tune exportation plus accrue des hydrocarbures. Mais là un arbitrage est nécessaire entre la satisfaction du marché intérieur et les exportations posant la problématique des subventions généralisées source de gaspillages et d'injustice sociale alors qu'elles doivent être ciblées. Cela pose la problématique de la transition énergétique et d'un nouveau modèle de consommation reposant sur un Mix énergétique, tenant compte de la forte concurrence internationale. L'Algérie risque d'être un importateur net de pétrole à l'horizon 2021, devant miser sur le gaz et surtout sa transformation, dans le cadre d'un partenariat gagnant/gagnant. C'est que la majorité des contrats à moyen terme expirent entre 2018/2069, devant s'aligner sur le marché libre dit marché spot, étant impossible de concurrencer la Russie (fameux gazoduc Sibérie/Chine) et l'Iran sur le marché asiatique, ne devant plus compter sur les exportations vers les USA qui eux-mêmes exportent vers l'Europe, le marché naturel de l'Algérie étant le marché européen. 6.-La sixième solution, que je préconisé au gouvernement depuis deux ans, est l'endettement extérieur ciblé à long terme mais uniquement pour les segments à avantages concurrentiels de 30/50 milliards de dollars entre 2017/2020 afin de maintenir le niveau des réserves à 100 milliards de dollars, sinon les prévisions de 60 milliards de dollars de la Banque mondiale qui ont été établies, selon mes informations à Washington, à partir des données 2014/2016 de la Banque d'Algérie, à l'horizon 2018 sont réalistes. 7. La septième solution, la plus pérenne est celle d'avoir une vision stratégique, loin de tout replâtrage, les tactiques pour paraphraser les experts militaires, devant s'insérer au sein d'une fonction objectif stratégique ; ce qui fait cruellement défaut actuellement. Comme l'a instruit le président de la République, c'est d'aller vers de profondes réformes structurelles sans lesquelles, l'on ne pourra pas faire émerger une économie diversifiée. Sans réformes, au-delà de 2020, même avec un endettement extérieur comme solution, provisoire, il sera impossible de maintenir le niveau des réserves à 100 milliards de dollars, la crise risquant de s'amplifier avec d'inévitables tensions sociales.

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