Ces trois derniers jours l'Ecole supérieure des sciences de gestion (ESSG) de Annaba a eu l'honneur d'accueillir l'un des meilleurs stratèges au monde de l'économie, et du management international en la personne du professeur Bachir Mazouz. Le professeur Mazouz est un Algérien expert en économie et en management installé au Canada. Sa longue carte de visite plaide pour lui. On s'arrache ses nombreux écrits. Il a parlé des 50.000 chercheurs algériens dont 25.000 occupent des chaires dans différentes universités canadiennes, savants scientifiques, hauts cadres de gestion ainsi que des recteurs et des enseignants. Ils sont tous hautement appréciés dans différentes universités au Canada et sous d'autres cieux. On l'a écouté développant son sujet dans un silence religieux dans le cadre d'une vidéoconférence à laquelle ont participé outre le wali de Annaba Youcef Cheurfa, les membres de l'exécutif local, élus, enseignants universitaires et étudiants à Annaba. Son intervention était également suivie avec une grande attention par plusieurs ministres et hauts cadres de différents institutions de la république. Ils ont été réunis au ministère de l'Intérieur grâce au système de la vidéo conférence. Le professeur Mazouz a révélé que notre pays a de tout temps enfanté des génies dont les avis, opinions, idées et conseils ont été appliqués et exécutés à la lettre outre-mer et même en Tunisie et au Maroc. Il est intervenu en présence du Pr Benosmane Mahfoud, directeur de l'ESSG à l'origine de sa présence pour la 1re fois à Annaba. Bachir Mazouz a animé durant trois jours des cours aux étudiants enseignants universitaires et, également, un débat avec le public dont des opérateurs économiques et privés. Il s'est attardé sur le sens du management public, les voies et moyens pour le rendre efficace. Il a aussi précisé qu'un management resterait un peu court s'il ne s'accomplissait pas dans le sens d'une totalité cohérente et agissante. C'est, donc, en expert en finances et mangement public, qu'il est intervenu ce jeudi à Annaba sur le thème «management public». Et c'est en cette qualité qu'il a été suivi à Alger par les membres du gouvernement. Ils avaient été réunis face aux images que leur renvoyait la vidéoconférence au ministère de l'Intérieur. Les affirmations du Pr Mazouz étaient argumentées. Autrement lues, elles vont dans le sens d'un management public qui n'est pas vouloir une chose et son contraire. Que pour restaurer l'ordre, il faut casser le désordre. Or, toute casse, même salutaire, est douloureuse. Des intérêts sont en jeu et des résistances au changement. Des projets seront ajournés. Dans les propos de l'animateur de cette vidéoconférence, il ne restait que la vérité. Celle où l'on s'interroge sur ce que valent les intérêts particuliers dans le panier de l'intérêt général et de la chose publique ? Le professeur a également abordé l'importance d'une entreprise à nuire le moins possible à son environnement humain. Si tant est que la casse vise le bien des gens, il y a nécessité de s'engager dans la logique d'une casse sans douleur. A la limite d'une casse à douleur assumée, à douleur limitée. L'écran de télé mis en place au centre de la vidéoconférence de Annaba montrait une salle de réunion du ministère de l'Intérieur où les ministres étaient toute ouïe. Et pour cause, Bachir Mazzouz qui également membre de l'Association International de Management Stratégique aux côtés de l'imminent professeur Tayeb Hafsi, recteur de l'université HEC au Canada a souligné un certain nombre de conditions. Dont celle précisant que le responsable à quelque niveau que ce soit, ne résoudrait l'équation du désordre dans son département et ne conduirait au succès une quelconque entreprise que s'il consentait à aller à l'école du dialogue et du consensus. C'est, dira-t-il, le secret de la casse sans douleur. Il faut rappeler qu'à Annaba, il s'exprimait devant deux anciens ministres celui de l'industrie Boudra Faycal et celui des finances et ex-conseiller aux affaires économiques à la présidence de la République ainsi que du sénateur Bachir Chebli. Avant de ponctuer son intervention par une question-réponse. Allant dans le sens de qui veut le bien des gens, commence par en discuter les modalités avec eux, Mazouz Bachir devait ajouter : «Juge-t-on utile de substituer l'ordre au désordre et qu'il est nécessaire d'associer les gens à la réflexion et à la décision qui fera leur bonheur. Parce que le bonheur ne s'hérite pas, ne se parachute pas, ne se perfuse pas et que le succès a deux pieds à savoir le dialogue et le consensus.»