Du 1er au 8 décembre 2016, le public de la capitale se verra proposer une série de films originaux dont nombre d'entre eux ont été primés. La 7e édition du Festival international du film d'Alger a donc été officiellement lancée par la commissaire de l'événement, en l'occurrence Zehira Yahi qui a d'abord présenté les membres du jury, longs métrages, courts métrages et documentaires. Nous avons vu donc avec plaisir sous la direction du président du jury Fiction, Abdelkrim Bahloul, les membres du jury Allel Yahiaoui, Karim Traïdia, Michel Serceau (France) et Sékou Traoré (Burkina Faso) ainsi que les membres du jury documentaire présidé par Fatma Zohra Zamoum, en compagnie des membres Denis Martinez, Mohamed Bensalah, Sabrina Draoui et Olivier Hadouchi (France). Pour ce qui est des rencontres-débats, elles auront ce jour avec un sujet qui regroupera Karim Traïdia, réalisateur et Amina Haddad, productrice ainsi que Abdenour Haouchiche, le commissaire des Journées cinématographiques de Béjaïa, accompagné de Sabrina Draoui, réalisatrice et productrice pour discuter de la problématique : « Comment accompagner l'émergence d'un jeune cinéma en Algérie», une rencontre modérée par Ahmed Bedjaoui. La deuxième rencontre-débat aura lieu autour du thème de «L'engagement au cinéma, entre plaidoyers et défis du futur»., en présence de Mireia Sentis, auteure venue du Maroc, avec le Burkinabé Sékou Traoré, cinéaste, Abdelkrim Bahloul, réalisateur et enseignant et Michel Serceau, historien du cinéma, toujours sous la modération du cinéaste théoricien, Ahmed Bedjaoui. Pour cette 7e rencontre du Fica, l'hommage est évident et fidèle au défunt Fidel Castro, un ami de l'Algérie, les efforts n'ont pas été ménagés par le comité d'organisation qui propose donc un éventail inédit de créations cinématographiques qui voient le monde dans le prisme de l'engagement, de la défense des valeurs de la liberté et de l'humanisme, à travers une série de films et de documentaires internationaux dont nombre d'entre eux n'ont pas été diffusés à l'international et qui ont pourtant été récipiendaires de plusieurs prix comme la Palme d'or, les Oscars, l'Ours d'or de Berlin, le Prix du festival de Sundance..., autant de travaux qui, comme par exemple The Birth of a Nation de Nate Parker, lauréat du festival de Sundance a profondément marqué les spectateurs du premier soir qui ont eu aussi un passage sur Fidel Castro par l'entremise d'un reportage réalisé peu de temps avant son grand départ. Sur ce festival, pas moins de 17 films sont mis en compétition avec des hors compétition pour certains, de l'international il y en a, à raison de 3 films diffusés par jour, au sein de la salle El-Mouggar à 13h, 17h et 19h, avec entrée libre pour tous les aficionados des salles obscures qui ne manqueront pas de se régaler face à ces nouveautés fondamentales pour coller à l'actualité d'artistes cinéastes qui racontent le monde avec une vision différente et essentiellement novatrice. On aura donc I am Nojoom, 10 and divorces, une fiction du Yémen, EAU et France ; Cartas Da Guerra, une fiction du Portugal ; Amour, larcin et autres complications de Palestine ; un documentaire Attentamente de Colombie ; Fuocoammare (par-delà Lampedusa), un doc d'Italie. Il y aura aussi la présence du Mexique avec un documentaire Llevate mis amor, Leyuad de la RASD, ainsi que Finding Fela des USA, la Grande-Bretagne et le Nigeria, sur le très célèbre chanteur engagé Fela Anikulapo Kuti. Pour la journée suivante, ce sera la fiction Soy nero du Mexique et d'Allemagne, Héros invisibles Afro-américains dans la guerre civile espagnole d'Espagne, Spotlight présenté par les USA. Les derniers hommes-éléphants sera un documentaire présenté par le Canada et l'Allemagne, suivi de Soniti, un doc suisse et allemand, puis le documentaire français et grec Je lutte donc je suis. Le festival continue à travers Mercenaire, une fiction présentée par la France, suivie du très beau Ouled Mokrane (celle qui vivra) d'Algérie et la très récompensée fiction de Ken Loach I, Daniel Blake, produit par la Grande-Bretagne, la Belgique et la France. Le final de cette grand-messe du cinéma sera célébré le jeudi 8 décembre 2016 avec un film hors-compétition du Brésil Le professeur de violon. Voilà de quoi alimenter les débats, les soirées cinéphiles, dans une atmosphère esthétique poignante, sensible et intelligente pour voir le monde avec résilience, après le doute, l'espoir d'un monde nouveau... peut-être! 7e Fica, du 1er au 8 décembre 2016, Salles El-Mouggar et la Cinémathèque d'Alger, entrée libre, séances : 15h, 17h et 19h