Plus de 1 500 familles de l'habitat précaire de la commune Gué de Constantine se trouvent dans la rue, ou passent leurs nuits dans les mosquées, certains chez la famille qui acceptent de les loger quelques jours, voire quelques semaines maximum. Reçu à notre rédaction, un comité de citoyens représentant ces familles a crié «injustice» contre les responsables du bureau de recensement de la municipalité de Gué de Constantine, ainsi que l'adjoint du wali de la wilaya déléguée de Bir-Mourad-Raïs où devraient être relogés les habitants des trois bidonvilles, à savoir Echouk, El-Malha et l'Onap. Occupant l'espace des bidonvilles depuis 2004, ces citoyens se sont vus promettre par la daïra de Bir Mourad Raïs le plutôt possible. Depuis presque une année, ils se trouvent dehors, enfants déscolarisés, des personnes âgées malades et d'autres décédées à cause du stress, affaiblis par un long combat pour s'acquérir leurs «droits». Le Comité présente à notre rédaction a confirmé qu'il a été reçu deux fois par l'adjoint du wali de la daïra de Bir-Mourad-Raïs, la première fois date de 6 mois et la deuxième de 3 mois, «il nous a promis que chacun aura ses droits et depuis que des promesses en l'air, on a essayé de le voir une autre fois, mais on n'a pas été empêché par la sécurité», s'est plein le comité.