L'Algérie a longtemps souffert du phénomène de l'exode rural notamment durant la décennie noire où bourgs et bourgades ont été désertés par leurs habitants, des habitants qui ont cherché la paix dans la vie citadine laissant derrière eux des biens importants. En 2016, ce phénomène n'a plus de cause légitime d'autant plus que la situation sécuritaire s'est beaucoup améliorée depuis. Toutefois, la marginalisation et le favoritisme dans l'attribution des projets et le développement poussent sans doute les habitants de certaines localités à chercher le confort et la vie tranquille en dehors de leurs bourgades. C'est le cas d'ailleurs des 300 familles habitant la bourgade de Boutaleb Tayeb Chot dans la commune de Sidi-Akkacha au nord du chef-lieu de la wilaya de Chlef. Ces habitants dénoncent la situation désastreuse dans laquelle ils se débattent depuis plusieurs décennies. Une situation due principalement à la marginalisation des responsables et élus territorialement compétents, eu égard à leur bourgade, et ce, depuis plus de 20 ans. Douar Boutaleb Tayeb Chot est un village à vocation agricole qui, jusqu'à l'écriture de ces lignes, n'a pas bénéficié des réseaux d'alimentation en gaz de ville, en eau potable AEP, des réseaux d'assainissement. Ce n'est pas tout mais encore moins, les artères et les ruelles du village n'ont jamais été bitumés ; un village poussiéreux en été et boueux en hiver. Même le transport en commun des voyageurs fait défaut dans cette localité «marginalisée». Cette situation dure depuis 20 ans alors que les citoyens de ce village agricole ont toujours mis au courant de leur situation les responsables à tous les niveaux, en vain. Cette fois-ci ils interpellent le wali afin qu'il prenne des décisions efficientes permettant de faire sortir le village de cette situation.