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La balade des joueurs africains
Publié dans La Nouvelle République le 19 - 12 - 2016

Le premier joueur congolais de renom à partir à l'étranger est Léon Makuna en 1954. Recruté dans un premier temps par le CP Sporting Lisbonne, il retourne en Belgique trois années plus tard. Le départ du joueurs congolais en Belgique s'accélère entre 1961 et 1963, lorsqu'«au moins 25 joueurs» quittent le pays (Dietschy et Kémo-Keïmbou, 2008, p. 274).
Cette ébauche d'exode est rapidement stoppée par le maréchal Mobutu Sese Seko. Dès son arrivée au pouvoir en 1965, les transferts de joueurs hors du territoire congolais sont soumis à une «autorisation préalable des autorités responsables, en l'occurrence le haut-commissariat à la Jeunesse et aux Sports du gouvernement central». En janvier 1966, après une défaite contre le Ghana, les propos de Mobutu témoignent de la très grande importance politique attribuée au football lorsqu'il demande «aux meilleurs joueurs évoluant à l'étranger de regagner leur patrie» (Dietschy et Kémo-Keïmbou, 2008, p. 276). Tous acceptent de rentrer, à l'exception notable de Julien Kialunda En 1974, le Zaïre récolte les fruits du développement précoce du football sur son territoire et de l'importance accordée par le gouvernement à cette pratique en devenant la première équipe d'Afrique noire à participer à la phase finale de la Coupe du monde. La sélection n'est alors composée que de joueurs résidant au pays». Oui, la CAN a aussi sa petite histoire à raconter. Elle est devenue au fil des éditions, la compétition majeure du continent africain, depuis 1957. Elle n'était réservée que pour quelques nations. Mais son histoire, très peu s'y intéressent. Et pourtant, en 1957 cette même CAN interdisait l'emploi de footballeurs professionnels expatriés lors de sa première édition. Seulement, trois nations la disputaient (Soudan, Egypte, Ethiopie). Le 1er trophée de l'histoire de cette CAN fut remporté par Les Pharaons en s'imposant devant l'Ethiopie (4-0). Une fois de plus (face au Soudan (2-1) en 1959, ce sont eux qui gardent le trophée et ce, face aux trois pays qui avaient participé en 1957. Trois ans plus tard, 1965, deux nouveaux pays (Tunisie et l'Ouganda) disputeront pour la première fois la CAN. A l'issue du tour final, chez elle, l'Ethiopie prend sa revanche de 1957 sur l'Egypte en arrachant la victoire dans les prolongations (4-2). En 1963, c'est le Ghana, qui remporte son premier trophée face au Soudan (3-0). Le nombre de fédérations membres étaient déjà de trente-neuf, réparties en six grandes zones géographiques (Dietschy et Kémo-Keïmbou, 2008, p. 159). Une Coupe d'Afrique des clubs champions est organisée à partir de 1964. L'arrivée des footballeurs africains en Europe n'était pas saluée, au contraire, elle était vue sous un angle négatif par les dirigeants politiques et sportifs des nouveaux Etats. On saura que des joueurs africains évoluaient dans des clubs européens depuis les années 1930. Ce sont les Maghrébins vivant en France... «Puis aussi des footballeurs d'Afrique occidentale française et des joueurs d'anciennes colonies portugaises au Portugal (Coehlo, 2001 ; Darby, 2007). «On citera Larbi Ben Barek, la «perle noire», qui arriva à Marseille le 28 juin 1938, en provenance du club de l'US Marocaine de Casablanca, où les clubs français sont habitués à détecter des talents (Zatelli, Janin, Fontaine, Chicha, les frères Mahjoub). Dans les années 1950, c'est autour des clubs portugais à engager des joueurs provenant de leurs colonies africaines : «Au début des années 1960, l'importation d'Africains était presque au même niveau qu'en France, avec 30 joueurs dans les clubs du premier niveau de compétition» (Lanfranchi et Taylor, 2001, p. 179). Ce n'est qu'à partir des années 1980 que les dirigeants constatèrent que plus personne ne pouvaient freiner cette course vers des clubs européens et encourageaient plutôt «leur migration en participant activement à la mise en place de réseaux de transfert transnationaux animés par un but spéculatif (Poli, 2005 ; Poli et Dietschy, 2006 ; Poli, 2010).» Depuis, 1980 il était aisé de constater que le nombre de footballeurs recrutés en Afrique par les clubs européens n'a cessé d'augmenter, «en particulier après l'arrêt Bosman décrété en 1995 par la Cour de justice des communautés européennes qui a obligé les instances dirigeantes du sport à respecter la libre circulation des travailleurs communautaires dans l'Union européenne. Indirectement, cette décision a profité aux footballeurs africains dans la mesure où ils n'ont plus eu à subir la concurrence de joueurs communautaires pour occuper les places à disposition des footballeurs étrangers». Depuis, l'histoire s'ouvre. Personne ne peut aujourd'hui contester les statistiques qui démontrent que la présence de footballeurs africains à l'étranger ne fait que s'accélérer. «Le nombre de joueurs évoluant dans leur pays d'origine dans les sélections nationales africaines qualifiées pour la phase finale de la Coupe du monde, témoin de l'extraversion africaine.» Aujourd'hui, cette montée en flèche du nombre de joueurs africains qui s'envolent hors continent d'origine, se répercute sur le niveau relativement faible des championnats locaux, qui sont régulièrement dépossédés de leurs meilleurs éléments. Les footballeurs professionnels africains sont désormais présents dans l'ensemble de l'Europe. On trouve aussi des expatriés africains dans les pays du Golfe persique tels que les Emirats arabes unis, le Qatar ou le Bahreïn, ou dans des pays d'Asie du Sud-Est comme la Malaisie, la Chine, la Thaïlande et le Vietnam. (A suivre)

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