Le ministre des Ressources en eau, Abdelkader Ouali a déclaré, hier à Touggourt, que le déficit actuel de la SEAAL est à 36 milliards de dinars, soulignant que d'ici à la «fin 2017, on doit atteindre les 17 milliards de dinars». En marge d'une visite de travail et d'inspection à Touggourt, le ministre des Ressources en eau a insisté sur l'urgence de trouver des moyens de gestion du secteur hydraulique qui s'impliquent avec le nouveau modèle économique, vu la crise économique actuelle. A cet effet, le premier responsable du secteur des ressources en eau a exhorté les responsables à s'éloigner de la vision sectorielle dans la gestion, insistant sur la nécessité que les différents départements du secteur hydraulique coopèrent ensemble afin de rationaliser les dépenses et regrouper les ressources financières. Dans ce sens, Abdelkader Ouali a appelé à «créer des pôles ainsi que des unités de rattachement, en attendant l'amélioration de la situation financière». Par ailleurs, le ministre a regretté le fait qu'il y ait «13.000 cas recensés de vol de canalisation d'eau ainsi que 42.000 m3 de fuite d'eau». Le ministre a poussé un coup de gueule concernant la mauvaise gestion de distribution des eaux. En effet, il a expliqué que «ce n'est pas normal qu'une wilaya qui produit 320.000 m3 d'eau potable par jour et ces citoyens manquent de cette richesse». Ces déclarations du ministre intervenaient en marge de sa visite à une exploitation d'une station de déminéralisation d'eau d'un débit de 400 L/SA à Touggourt. En fait, Ouali a appelé les responsables à faire de ces centres «un moyen qui facilite la gestion de distribution de l'eau ainsi que l'amélioration de sa qualité». Sur ce volet, le ministre a confirmé, «on a gagné la bataille de la quantité, on doit gagner celle de la qualité». Cette exploitation inspectée par le ministre, son marché est d'un montant de plus d'un milliard de dinars. L'impact de ce projet est de réduire la solidité de l'eau, respecter les normes de l'organisme mondial de la santé pour les caractéristiques chimiques de l'eau distribuée. Ainsi, l'amélioration de la qualité de l'eau chez l'abonné et créer des postes d'emploi temporaires et permanents. Au sujet des projets, le ministre a mis les points sur les «i», insistant sur le fait que sa tutelle ne permettra à aucun responsable «irresponsable» de gérer l'avancement des projets. Dans un autre cadre, il a regretté le gaspillage de l'eau, soulignant que «chaque citoyen dépense 200 l/jour alors que la moyenne est à 180 l/jour». Abdelkader Ouali, dans sa visite de travail, a inspecté l'avancement du complexe agro-industriel de Chamra. Ce projet d'un coût de 1.5 milliards de dinars sera mis en service au premier trimestre de l'année 2017. Ce complexe a un aspect économique sur différents angles dont la gestion rationnelle de la consommation d'eau, l'amélioration qualitative et quantitative d'un produit concurrentiel destiné à l'exportation, ainsi que l'intensification de la production. Sur le plan social, ce projet a, notamment, différents aspects dont la création de 10 emplois, la sédentarisation des populations de la région et la réduction de l'exode rural. Sur le plan environnemental, ce complexe a un impact sur la valorisation de la qualité gustative des produits due au chauffage et au programme de fertilisation adapté. Réduction du risque de contamination du sol et de la nappe d'eau par la culture hors sol, ainsi que l'utilisation raisonnée des pesticides et des produits phystosanitaires. Le projet en question dispose de 10 hectares de serres multi chappelles pour la production de primeurs avec des techniques de culture hydroponique, extensibles à 40 hectares. Un bloc de stockage d'une capacité de 10.000 m3. Une pépinière d'un hectare pour la production des plans de haute qualité et une chambre de germination. Ainsi qu'une centrale et la commercialisation de la production des serres et des autres producteurs de la région.