Le bureau de wilaya de Tizi-Ouzou du Rassemblement national démocratique (RND), a, par la voix du député Tayeb Mokadem, interpellé le ministre du Commerce à l'effet de prendre des «mesures coercitives», à l'encontre, dit-il, «des commerçants qui bâtissent leur bonheur» sur l'autel de la précarité de la conjoncture socio-économique induite par la baisse drastique des prix des hydrocarbures. «L'économie de marché ne doit en aucun cas ouvrir les portes de l'anarchie et de l'hystérie des prix de ces produits», lit-on à travers une déclaration rendue publique avant-hier samedi, intitulée, «notre cri contre la flambée des prix». «C'est avec un profond regret et une immense douleur que nous remarquons, dans notre wilaya, une flambée des prix des produits, notamment de large consommation y compris parmi ceux (produits, ndlr) subventionnés par l'Etat et ceux issus de la production nationale qui ont pourtant enregistré une production en quantité excédentaire», relève le secrétaire de wilaya du RND, le député Tayeb Mokadem. «Nous dénonçons toutes ces pratiques déloyales qui sont l'œuvre de certains trabendistes mercantilistes sans foi ni loi», s'élève-t-il Le représentant du parti d'Ahmed Ouyahia qui réfute le prétexte fallacieux de la pratique des taxes à la lumière de la loi de finances 2017 et dont les termes ne sont pas encore mis en application, a, à cet effet, fustigé le silence du ministère du Commerce qui n'a, jusque-là, pas réagi à ces augmentations jugées «criminelles», portant un grand préjudice au pouvoir d'achat des foyers aux faibles et moyens revenus, otages, déplore-t-il, de la tentation et de la frustration. La loi de finances 2017 votée, à la fin novembre dernier, par l'Assemblée populaire nationale prévoit, pour rappel, une hausse de plusieurs taxes, impôts et droits de timbre pour compenser partiellement la chute des recettes fiscales pétrolières budgétisées, attendues en baisse de 30% par rapport à 2016. La loi prévoit une augmentation de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui passera de 17% à 19% pour le taux normal et de 7% à 9% pour le taux réduit. Cette hausse de la TVA, dont le produit alimente le Budget de l'Etat à hauteur de 80% et les communes à hauteur de 20%, permettra au Trésor public d'engranger une plus-value fiscale de 110 milliards de dinars.