Plus de 54 450 personnes poursuivies pour des crimes liés au terrorisme, sont enregistrées dans la base de données du ministère de la justice. Selon le ministre du secteur, qui répondait aux questions des membres de la Commission des affaires juridiques, administratives et des droits de l'Homme du Conseil de la Nation, le chiffre, a été arrêté au 21 décembre en cours. Tayeb Louh a, à cet effet, indiqué que son département avait mis en place une base de données centralisée, et sécurisée pour les individus poursuivis pour crime terroristes dans le cadre de ses démarches visant la promotion de la gestion judiciaire et administrative, et pour faciliter le suivi des listes des individus poursuivis pour des faits à caractère terroriste, y compris ceux ayant bénéficié des mesures de la loi sur le réconciliation nationale. «Une application informatique a été mise en place, et est sous la direction des procureurs généraux près les Cours, afin de mettre à jour cette base de données», a-t-il fait savoir, ajoutant qu'une autre base de données centralisée et sécurisée relative aux interdictions de quitter le territoire est déjà élaborée. Il a, de même, expliqué que les juridictions compétentes, signaient électroniquement les interdictions, les prorogations ou la levée d'interdiction au niveau d'une application de gestion du dossier judiciaire, qui sont envoyées au services de police judiciaire pour permettre à ce corps de les consulter instantanément. Il a, en outre, a mis en avant l'importance du recours au bracelet électronique dans le domaine de la surveillance judiciaire comme mesure consacrant le caractère exceptionnel de la détention provisoire. M. Louh a assuré que ce dispositif visait à consolider les droits et libertés individuels, et favorisait la réinsertion du prévenu au sein de la société, tout en facilitant le bon déroulement de l'enquête. Concernant les disparitions et rapt d'enfants, le ministre a rappelé que l'Algérie s'était dotée d'un dispositif «alerte rapt-disparition» qui permet de signaler un rapt d'enfant avec le concours de médias. M. Louh a encore indiqué dans son intervention que la modernisation du secteur de la justice visait «à mettre un terme définitif à toute forme de la bureaucratie, qui permettra à son tour l'éradication de la corruption». Le ministre a précisé, dans ce sens, que l'adoption d'une nouvelle stratégie en matière de modernisation de la justice, depuis en décembre 2013, visait «la promotion des modes de gestion judiciaire et administrative, le développement des prestations à distance au profit du citoyen et le renforcement de la coopération intersectorielle ainsi que la mise en place d'un site de secours des systèmes informatiques du ministère de la justice». Pour ce qui est des modes de gestion judiciaire et administrative, Louh a évoqué la mise sur pied de bases de données pour le certificat de nationalité et le casier judiciaire, l'adoption de la certification, et de la signature électroniques et la création de l'autorité de certification électronique.