La cause sahraouie a enregistré nombre de victoires en 2016 sur les plans diplomatique, politique et juridique, faisant échec aux manœuvres de l'occupant marocaine qui poursuit, vainement, ses actions visant à «légaliser la spoliation d'un territoire» appartenant à un peuple. Ces réalisations «historiques» du peuple sahraoui ont été obtenues grâce à la poursuite d'une lutte, qui dure depuis plus de 40 ans, pour l'indépendance et à l'autodétermination conformément à la légalité internationale et la légitimité d'un combat. A cela s'ajoutent l'appui international aussi bien institutionnel qu'associatif qui s'incarne à travers notamment la position du Secrétariat général des Nations unies sortant, les décisions de la justice européenne et le soutien indéfectible de l'Union africaine (UA) en faveur du peuple sahraoui, dont le seul représentant légitime est le Front Polisario. La justesse du combat du peuple sahraoui s'est, en outre, traduite notamment par le dernier camouflet essuyé par Rabat, suite à l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). La décision de la Cour a conclu que l'accord de libre échange sur l'agriculture et la pêche entre l'UE et le Maroc n'est pas applicable au Sahara occidental, un territoire sous occupation. Cette décision n'«est que justice rendue au peuple sahraoui et c'est une nouvelle page qui s'ouvre pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination», lit-on à travers une série de réactions rendues publiques par des défenseurs de la légalité internationale. Cette déconvenue essuyée par le Maroc intervient suite à celle que lui a infligée le Comité de l'ONU contre la torture le condamnant pour de multiples violations de la Convention contre la torture. Le Comité s'est notamment élevé contre «la torture» pratiquée par les services de sécurité marocain «pendant l'arrestation, l'interrogatoire et la détention du militant sahraoui Naâma Asfari». Le combat du peuple sahraoui a été particulièrement marqué durant l'année 2016 par la visite inédite et historique de M. Ban Ki-moon, dans la région malgré les obstacles dressés par les autorités marocaines qui ont refusé de le recevoir. Le 4e Sommet Monde arabe-Afrique, qui s'était tenu en novembre de la même année à Malabo (Guinée Equatoriale), a été également témoin de l'isolement total du Maroc sur la scène africaine, permettant au Front Polisario de sortir renforcé par les soutiens dont ont fait preuve les pays africains. Elan de solidarité sur fond de campagne pour le référendum 2016 a été également marquée par un élan de solidarité exprimé par le Comité suisse de soutien au peuple sahraoui via une pétition lancée à l'échelle européenne, voire mondiale, pour demander au Conseil de sécurité de l'ONU d'organiser, avant la fin 2017, un référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui. Dans un appel intitulé «Sahara Occidental-Référendum maintenant», les initiateurs ont souligné que le peuple sahraoui doit pouvoir jouir pleinement de son droit à disposer de lui-même, conformément aux résolutions des Nations unies et à son droit de vivre indépendant sur son territoire. Les signatures colletées, jointes à la demande ont été soumises au Conseil de sécurité de l'ONU en septembre dernier. Les Sahraouis prêts pour la période post-coloniale Au niveau interne, la scène politique sahraouie a vécu une activité intense notamment sur le plan institutionnel. Un constat qui témoigne de la maturité et de l'esprit de responsabilité des Sahraouis qui ont déclaré être prêts à aborder la période post-coloniale en toute assurance. Ainsi, suite au décès de l'ancien président de la RASD, et premier responsable du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, les Sahraouis ont tenu le Congrès extraordinaire du Front, un événement qui a connu une forte présence de délégations étrangères, et dont les travaux ont été sanctionnés par l'élection de Brahim Ghali à la tête de la République sahraouie. Durant ce congrès, les Sahraouis ont affiché une détermination et une volonté à gérer leurs affaires à travers leurs propres institutions. Le Front Polisario, qui a proclamé la RASD le 27 février 1976 à Bir Lehlou au lendemain du départ du dernier soldat espagnol du territoire sahraoui, ne cesse de réaliser des succès sur la scène internationale et attire de plus en plus de soutien à sa cause juste. Cette campagne d'adhésion en sa faveur se traduit soit par la poursuite de la reconnaissance de la RASD, l'élan de solidarité pour la protection et le respect des droits de l'homme dans les territoires occupés et sa lutte pour la protection des richesses sahraouies illégalement exploitées par le Maroc.