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La campagne de soutien au peuple sahraoui s'intensifie : Echecs en série de la propagande du Makhzen
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Le conflit au Sahara occidental opposant le Maroc au Front Polisario ne cesse de connaître des développements favorables allant dans le sens d'un règlement de cette question à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui qui l'attend depuis 1991.
PARALLÈLEMENT à ces évolutions positives, des appels au respect des droits de l'Homme et la protection des richesses du Sahara occidental se sont également intensifiés. Il faut dire que la campagne diffuse de soutien au droit du peuple sahraoui couplée à une vague de mécontentement social au Maroc, semble donner d'avantage de percussion à la diplomatie de certains pays. A l'image de la Suède qui a réaffirmé sa position «constante et inchangée» vis-à-vis de la cause sahraouie qui intervient dans le sillage du dernier rapport du secrétaire général de l'ONU présenté au Conseil de sécurité et dans lequel il appelle les deux parties au conflit à reprendre les pourparlers «sérieux et directs» en vue d'un règlement définitif.
La propagande médiatique du makhzen faisant croire à un «revirement» dans la position de la Suède, qui aurait, soi-disant, renoncé à son projet de reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) a fait chou blanc. La ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström, n'a pas tardé a réaffirmé «le soutien de son pays au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et sa volonté de contribuer à la réussite des efforts de l'ONU pour une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental». Voilà qui a le mérite de la clarté.
La gifle de la CJUE et la réplique sèche de Stockholm
Mieux encore, la chef de la diplomatie suédoise a reçu récemment à Stockholm une délégation sahraouie conduite par le diplomate sahraoui, M'hamed Kheddad, qu'elle a invité à «maintenir les consultations de haut niveau pour la coordination entre le gouvernement suédois et le Front polisario». La réaction de la Suède intervient alors qu'une campagne internationale sous le slogan, «Sahara occidental-Référendum maintenant», vient d'être lancée par le Comité suisse de soutien au peuple sahraoui, demandant au Conseil de sécurité de l'ONU d'organiser, «avant la fin 2017», le référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui. Les initiateurs insistent sur le fait que ce référendum doit être organisé et soutenu par la communauté internationale «suivant les règles du Plan de paix de 1991».
Pour eux, le peuple sahraoui «doit pouvoir jouir pleinement de son droit à disposer de lui-même, ainsi que l'établit la Charte des Nations unies». Cette pétition sera remise au Conseil de sécurité de l'ONU au mois de septembre 2016, avant la session de la 4e Commission de décolonisation, aux sièges de l'ONU à Genève et à New York, précisent- ils. Les pétitionnaires rappellent que le Sahara occidental est inscrit depuis 1963 sur la liste onusienne «des territoires non autonomes dont les peuples ont le droit à l'autodétermination».
L'intérêt qu'accordent les Européens au règlement du conflit au Sahara occidental s'est traduit aussi, en cette période, par la mobilisation de l'Association française des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD), qui a renouvelé son soutien au combat du peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination, adhérant à la pétition mondiale «Le référendum maintenant». Face à une telle prise de conscience de la justesse de la cause sahraouie et de l'élan de solidarité qu'elle suscite, l'entourage du roi Mohamed VI éprouve toutes les difficultés de continuer à vendre les illusions aux Marocains à qui on a imposé la loi de l'omerta en ce qui concerne l'ouverture du débat parmi la société civile sur la colonisation du Sahara occidental.
Les Pays-Bas haussent le ton
Le combat sahraoui s'est, en outre, consolidé suite à la décision, en décembre 2015, de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), qui avait prononcé l'annulation, avec effet immédiat, de l'accord controversé sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques du Maroc conclu en mars 2012 entre le royaume chérifien et l'UE.L'accord avait été annulé en ce qu'elle approuve l'application dudit accord aux produits provenant des territoires sahraouis occupés. En effet, selon le même arrêt, la CJUE estime que le Conseil de l'Union européenne n'a pas vérifié si l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental sous occupation marocaine se faisait ou non au profit de la population sahraouie.
Il a été établi que la population du Sahara occidental, représenté légitimement par le Front polisario, «n'a pas été consultée, bien que l'ONU ait statué qu'aucune activité de ce genre ne peut être engagée si elle ne répond pas à la volonté de la population du territoire sahraoui».
La voix de la légalité a également triomphé au sein du Parlement néerlandais après le vote en faveur de l'annulation unilatérale de la convention de sécurité sociale avec le Maroc après la demande de Rabat d'élargir les versements des allocations familiales aux bénéficiaires vivant au Maroc pour inclure les territoires sahraouis occupés. Le gouvernement des Pays-Bas est maintenant tenu d'informer son homologue marocain de cette décision avant le 1er février. La décision sera ensuite dûment officialisée le 1er juillet 2016 par une publication au Bulletin officiel. Ces deux étapes sont nécessaires pour que La Haye puisse appliquer son propre cadre de sécurité sociale aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) et leurs ayants droit vivant au Maroc et ce, à partir du 1er janvier 2017.
Ban Ki-moon sur les lieux du «crime»
Il faut noter aussi que les bouleversements politiques, sécuritaires et socioéconomiques, au plan régional et international sont plus que jamais favorables au triomphe de la cause sahraouie. Il y a, en effet, une meilleure écoute des aspirations des peuples, comme c'est le cas pour le peuple sahraoui aspirant à l'indépendance, dans la perspective de conforter la paix et la stabilité dans le monde. Craignant un retour aux armes en cas d'échec des négociations bloquées par le Maroc, l'envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a mis en garde contre une «déflagration» de la région si jamais il y a reprise de la guerre et contre le fait que la situation sera hors de tout contrôle.
En appui à la mission de son envoyé spécial, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a prévu, fin février, une visite inédite dans la région pour examiner, in situ, le blocage du processus d'autodétermination du peuple sahraoui. Parce que, faut-il le rappeler, l'objectif du processus onusien n'est rien d'autre que de parvenir à un accord sur le statut définitif du Sahara occidental comme l'a si bien réitéré M. Ross, envoyant ainsi une grosse pierre dans le jardin déjà empierré du Makhzen.


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