Les prix du pétrole ont entamé l'année 2017 en nette hausse hier en cours d'échanges européens, atteignant leurs plus hauts depuis un an et demi, alors que les marchés attendent l'application de l'accord de limitation de la production de l'Opep. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a progressé de 1,27 dollar à 58,09 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Lors d'une séance du matin, il a même atteint 58,37 dollars. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de février a grimpé de 1,25 dollar à 54,97 dollars. «La foi des marchés dans l'accord de réduction de la production, qui devrait être appliquée par les producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres pays non-membres, suffit à déplacer des montagnes», ont estimé des analystes. «L'année 2017 démarre sur les chapeaux de roue, mais devrait finir bien plus modestement, car la production de pétrole de schiste américain devrait augmenter», ont prévenu d'autres analystes. La production américaine de pétrole de schiste, plus coûteuse que celle de barils traditionnels, nécessite des prix plus élevés pour être rentable, et avait fortement ralenti avec la chute des cours depuis l'été 2014, mais devrait donc reprendre en 2017 si l'accord des autres pays producteurs est appliqué.