Les cours du pétrole continuent de grimper en ce début d'année, dans le sillage de l'entrée en vigueur de la baisse de production décidée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). En effet, les cours du pétrole poursuivaient leur remontée amorcée depuis le début de l'année, terminant la semaine sur un plancher prometteur. Vendredi, dernier jour de cotation de la première semaine de 2017, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 56,83 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour le contrat de février s'est établi à 53,71 dollars. Les cours de l'or noir finissent ainsi ces quatre premières séances de l'année sur un retour à la stabilité après une semaine de volatilité élevée. Le premier signe de l'application de la décision historique prise par les pays producteurs sur une réduction de l'offre vient d'Arabie Saoudite, premier producteur de brut et chef de file de l'Opep. Le royaume saoudien a réduit sa production d'au moins 486 000 barils par jour, pour arriver à 10,058 million de b/j, d'après le Wall Street Journal. De son côté, l'Irak, deuxième exportateur des pays de l'Opep, a réduit de quelque 200 000 barils par jour sa production de brut, en vue de faire remonter les prix, a indiqué, jeudi dernier, le ministère du Pétrole. Autre pays ayant mis en application l'accord de baisse de la production, l'Algérie. Le pays dont production pétrolière algérienne avait été, en octobre dernier, de 1,1 million de barils/jour, a baissé sa production de 50 000 barils/jour, selon le ministre algérien de l'Energie. L'Agence de régulation des hydrocarbures (Alnaft) a été chargée d'appliquer la décision de réduction de la production pétrolière du pays. Le Koweït a ramené sa production en janvier à environ 2,707 millions de barils par jour, alignant ainsi son objectif dans le cadre de l'accord de baisse de la production de l'Opep, selon un responsable du gouvernement. Pour sa part, le sultanat d'Oman, petit producteur de pétrole et non membre de l'Opep, a annoncé officiellement avoir réduit sa production de brut de 45 000 barils par jour en application de l'accord de baisse de l'offre des pays producteurs. Les pays de l'Opep ont convenu fin novembre de réduire leur production de 1,2 million de barils par jour (mbj), à partir du 1er janvier et pour six mois, afin de permettre au marché de se rééquilibrer. Ils ont aussi convaincu, début décembre, des producteurs non membres de l'Organisation, dont la Russie mais aussi le sultanat d'Oman, de se joindre à leur effort. Ces pays ont décidé une réduction de 558 000 b/j. L'Opep et les onze producteurs non membres ont ainsi conclu un accord, le premier du genre depuis une quinzaine d'années, pour agir ensemble en réduisant leur production d'un total avoisinant 1,8 mbj à partir de janvier 2017. Une réunion du comité d'application de l'accord est prévue le 21 janvier.