Le groupe Saidal a signé mardi à Alger un accord de partenariat avec la société jordanienne Acdima portant sur la réalisation d'études de bioéquivalence en Algérie. Dans le cadre de la politique économique de l'Etat de réduire les factures d'importation dans les secteurs de l'automobile, et les médicaments notamment, le groupe SAIDAL s'est lancé dans la bioéquivalence pour donner plus de garantie aux citoyens, en ce qui concerne les médicaments génériques proposés sur le marché pharmaceutique. En effet, le groupe SAIDAL a signé, hier à Alger, un accord de partenariat avec la société jordanienne ACDIMA, portant sur la réalisation d'études de bioéquivalence en Algérie. Signé par le P-dg de Saidal, Yacine Tounsi, et le directeur général d'Acdima, Mohamed Khalifa, cet accord consiste à la création d'une joint-venture entre les deux parties qui sera chargée des études de conformité des médicaments génériques avec les princeps (médicaments originaux), et ce, dans le nouveau «Centre de bioéquivalence» du groupe Saidal, sis à Hussein Dey dans la capitale. Ce partenariat algéro-jordanien, qui scelle une coopération de longue durée, selon Tounsi, prévoit, au préalable, une série de formations des cadres de Saidal en Algérie et en Jordanie, avant que ne soient entamées les études de bioéquivalence des produits fabriqués aussi bien par ce groupe public pharmaceutique, que par les autres opérateurs pharmaceutiques privés nationaux. Pour rappel, le centre de bioéquivalence de Saidal, érigé en structure de soutien, avait été inauguré en janvier 2016. Il faut savoir que la facture d'importation des produits pharmaceutiques a augmenté de plus de 2% au cours de l'année 2016 par rapport à 2015 en dépit de la baisse des quantités importées, selon les statistiques des Douanes. La valeur des importations de ces produits, a grimpé à 2,02 milliards de dollars (usd) en 2016 contre 1,97 milliard usd en 2015 (+2,4%), précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis). Par contre, les quantités importées ont reculé à 23 614,20 tonnes en 2016, contre 26.915,70 tonnes, soit une hausse de 12,26%. Par catégorie de produits, la facture des médicaments à usage humain, s'est chiffrée à 1,9 milliard usd, contre 1,87 milliard usd soit plus de 1,52%, tandis que les quantités importées ont baissé à 21.083,10 tonnes, contre 24.561,20 tonnes, soit moins de 14,1%. Ce sont surtout les médicaments à usage vétérinaire qui ont vu la facture d'importation monter en flèche à 35,17 millions usd, contre 29,53 millions usd, soit une hausse de 19,1% malgré une diminution des quantités importées à 661,5 tonnes contre 681,02 tonnes, soit moins de 2,85%. Pour les importations des produits parapharmaceutiques (pansements adhésifs, gazes, réactifs...), elles ont augmenté à 81,38 millions usd (1.869,5 tonnes) contre 68,67 millions usd (1.673,5 tonnes), soit une hausse de 18,52% en valeur et de 11,71% en volume. Un arrêté ministériel publié en décembre 2015, avait fixé la liste des produits pharmaceutiques à usage humain et des matériels médicaux fabriqués en Algérie qui sont interdits à l'importation. Il s'agit de 357 médicaments composés de comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et sirops.