Les questions relatives à la paix et à la sécurité figurent à l'ordre du jour du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), appelés à trouver les moyens «pertinents et efficaces» permettant de prémunir le continent des menaces à sa stabilité notamment le terrorisme, l'extrémisme violent et le crime organisé. Les membres de l'organisation panafricaine qui se réuniront au sommet les 30 et 31 janvier se pencheront sur ces défis pour l'instauration de la paix et de la sécurité à travers le continent, qui fait également face aux problèmes socio-économiques et de développement. «Le continent a longtemps souffert des problèmes liés à l'instabilité politique dans certains pays dont les conséquences se sont fait sentir en particulier dans les régions du sahel, la Corne de l'Afrique et les Grands Lacs», ont constaté les experts lors des réunions préparatoires au sommet. Toutefois, l'insécurité figure en tête des préoccupations de l'UA, qui ne cesse de presser ses membres de s'organiser contre la menace terroriste qui prospère sur «la précarité sociale et la lenteur du développement». Pour ce faire, l'UA dispose d'un large éventail d'instruments juridiques et organisationnels à même de relever deux challenges majeurs : «permettre à l'Afrique de tirer son épingle du jeu de la mondialisation et répondre aux différentes crises qui sévissaient sur le continent.» Dans ce contexte, La présidente de la Commission de l'Union africaine, NKosazana Dlamini-Zuma, qui doit quitter son poste à l'issue de ce sommet avait œuvré au cours de ses deux mandats à travailler pour le leadership africain dans la gestion des crises sur le continent, insistant sur des «solutions africaines aux problèmes africains». Elle avait réaffirmé récemment la volonté de l'Union africaine d'assurer le rétablissement d'une paix durable au titre du projet phare de l'Agenda 2003, celui de Faire taire les armes d'ici 2020. Devant les moyens mis en place par l'organisation panafricaine pour répondre aux défis liés à la sécurité, plusieurs dossiers nécessitent une attention particulière et un travail de fond pour dessiner une stratégie globale et efficace permettant de résoudre les questions en suspens. Parmi ces dossiers, celui des violences perpétrées par le groupe terroriste, Boko Haram, notamment au Nigeria, Niger et au Cameroun. Ainsi, la riposte à ce fléau et à l'instabilité régnant dans certains pays dont la Libye doit s'opérer de manière cohérente et coordonnée à travers l'élaboration d'une véritable stratégie de lutte contre le terrorisme et la criminalité. La poursuite des attaques terroristes sur le continent interpelle les dirigeants africains et exige l'efficacité des moyens d'action mis en place par l'Union Africain pour endiguer cette menace. En Libye, en dépit des efforts des pays voisins, dont l'Algérie qui œuvre sans cesse à impulser une solution politique à la crise dans ce pays, les difficultés persistent toujours sur le terrain retardant une sortie de crise définitive. Lors du sommet du comité de haut niveau de l'UA sur la Libye qui s'est tenu vendredi à Brazzaville, Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a appelé l'organisation panafricaine s'impliquer davantage, aux côtés des Nations unies, pour amener les parties libyennes (et) la communauté internationale à soutenir le processus politique engagé pour le recouvrement de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans ce pays. Il a, à la même occasion, réaffirmé «l'engagement fort» de l'Algérie en faveur de la mise en œuvre de la solution politique en Libye «loin de toute ingérence extérieure». «L'Algérie, qui est depuis le début du conflit, à équidistance avec toutes les parties libyennes, réaffirme son engagement fort en faveur de la mise en œuvre de la solution politique dans le cadre du dialogue inclusif inter-libyen et de la réconciliation nationale, loin de toute ingérence extérieure», a indiqué M. Sellal dans son intervention à Brazzaville devant le sommet du Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye, auquel participent les pays du voisinage. En outre, l'Union africaine qui doit élire un nouveau président ainsi qu'un président de la Commission est appelé à être plus présente dans les questions qui touchent à la sécurité et à la paix en Afrique, souligne-t-on à Addis Abeba.