Ce rendez-vous de haut niveau se veut un espace de débats et d'échanges entre les différents acteurs dans la sphère panafricaine du numérique, pour discuter des possibilités de coordination pour la gouvernance de l'internet dans les pays africains. En effet, cette conférence a pour objectif de «rapprocher les points de vue des pays africains et d'unifier leurs positions par rapport à la problématique de la gouvernance de l'internet afin que l'Afrique s'approprie un usage de l'internet adapté à ses besoins et à ses réalités». Ainsi, la gouvernance de l'internet sera au centre de cette conférence africaine lundi prochain à Alger, à l'initiative du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la Communication (MPTIC) et la Banque africaine de développement (BAD), a annoncé, hier, le ministère dans un communiqué. Cette conférence, qui se tiendra au Centre international des conférences, Abdelatif Rahal, verra la participation de ministres africains en charge des technologies de l'information et de la communication, des représentants de l'Union internationale des télécommunications (UIT) et de l'Union africaine (UA) ainsi que des experts dans le domaine de la gouvernance de l'internet. «L'impact direct de l'internet sur la vie quotidienne des populations africaines dans les domaines social, culturel, économique et politique constitue un défi pour l'Afrique qui demeure le continent qui bénéficie le moins de retombées de l'économie numérique», souligne la même source. A travers l'organisation de cette conférence, «l'Algérie fidèle à ses engagements africaine, réaffirme sa disponibilité à agir en étroite collaboration avec les autres membres de l'UA dans une perspective assurant l'impulsion d'une dynamique d'économie numérique à même d'assurer une meilleure interconnexion et des échanges à la hauteur des aspirations des peuples africains», souligne la même source. Entre autres, en marge de cette conférence, il est prévu, notamment, l'installation du Comité de liaison de la dorsale transsaharienne à fibre optique (CLTD), indique le communiqué. Initié en 2003 dans le cadre de Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad), ce projet, rappelle-t-on, vise l'édification d'un réseau large-bande dans le processus de développement et d'intégration qui réponde aux besoins grandissants en infrastructure de transport d'un contenu fiable, sûr, moderne et au service des Africains. Par la même occasion, des conférences thématiques, animées par une pléiade d'experts de renommée internationale, porteront sur «la gouvernance de l'internet, le partage équitable des revenus de l'internet et la protection des utilisateurs sur la Toile», a conclu le communiqué.