Dans un entretien accordé, hier matin, à la Chaîne III de la Radio algérienne dont il était l'invité de la rédaction, le directeur des affaires juridiques et des libertés publiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Lakhdar Amara, a tenu à clarifier la question des fameux 4%, en soulignant d'abord que la loi ne prévoit aucune situation d'exclusion d'une candidature sous réserve qu'elle se fasse dans des conditions précises : avoir plus de 4% dans la circonscription dans laquelle la liste est candidate ; si la liste n'a pas plus de 4%, elle doit avoir 10 élus dans la circonscription ; et si ces deux conditions ne sont pas remplies, il y a une troisième possibilité à savoir, avoir 250 signatures de citoyens. Lakhdar Amara a insisté sur les mesures prises pour la transparence de ce scrutin et la neutralité de l'administration à son égard. Il rappelle que ces deux points sont inscrits dans la Constitution et dans les deux lois organiques. Il insiste sur le rôle de la Haute instance de surveillance des élections, constituée de magistrats et de personnalités indépendantes. C'est une instance indépendante, souligne-t-il, en tant qu'institution créée par la Constitution, mais aussi au plan des moyens et au plan de sa composante. Elle est dotée de larges prérogatives avant, pendant et après le scrutin, ajoute Lakhdar Amara. Par ailleurs, concernant le paysage politique, il fait remarquer que face aux 71 formations politiques agréées, tous souhaitent avoir une meilleure visibilité à travers la convergence qui peut s'opérer entre elles. Il rappelle que dans un passé très récent, des listes indépendantes pour contourner l'obligation de collectes de signatures se faisaient parrainer par des partis politiques et de l'autre côté, des partis sans ancrage dans le pays, faisaient appel à ces listes pour être présents dans les circonscriptions. A propos de l'organisation du scrutin, M. Lakhdar Amara assure, d'autre part, que toutes les dispositions techniques et administratives ont été mobilisées pour en assurer la réussite, relevant que l'un des aspects le plus important est relatif à l'assainissement du fichier électoral. Pour Lakhdar Amara, toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement des élections législatives du 4 mai prochain, et tout sera en place pour le jour J dans les différentes échéances du calendrier électoral. Il fait observer qu'à la suite de la numérisation de l'état-civil, l'introduction des technologies de l'information et la communication permet une meilleure lisibilité du fichier du fichier électoral qui est déjà informatisé et un meilleur résultat en matière d'assainissement. Il rappelle que dans tous les cas de figure, une personne inscrite sur les listes électorales pourra voter sous réserve de présenter sa pièce d'identité ou sa carte d'électeur. Sur le nombre d'électeurs, il fait savoir qu'il s'élève à plus de 23 millions, établi à la dernière révision annuelle des listes opérée en octobre 2016. Quant aux critères pour être candidat à ces élections, Lakhdar Amara souligne qu'ils sont définis par la loi : être âgé de 25 ans et plus, posséder la nationalité algérienne et n'avoir pas fait l'objet d'une condamnation. Il tient à préciser que le dossier de candidature a été allégé et ne comporte qu'un formulaire, la justification de la position vis-à-vis du service national et le certificat de nationalité ainsi que le casier judiciaire, alors qu'avant le nombre de pièces demandées était plus grand et faisait que ce dossier était plus ou moins lourd. Il note également que les facilitations ont touché le nombre de signatures qui est passé de 400 à 250 pour le territoire national et de 400 à 200 pour l'émigration. Il ajoute que ces signatures se font devant des officiers publics et il y a la Haute instance indépendante de surveillance des élections. Il fait remarquer que la question des bonnes pratiques et de la probité ne concerne pas seulement l'administration, c'est une affaire de tous, dit-il, aussi bien les partis politiques que la Haute instance indépendante de surveillance des élections, les services de sécurité.