Le parti de la gauche républicaine de Catalogne (Esquerra républicana de Catalunya) «ERC» a présenté au Sénat une motion exhortant le gouvernement espagnol de reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en tant qu'Etat souverain. Dans cette motion, le parti de la gauche républicaine de la Catalogne a demandé en plus de la reconnaissance de la souveraineté de la République sahraouie, «l'établissement des relations bilatérales avec la RASD et son représentant le Front Polisario, l'octroi de bourses pour les étudiants sahraouis et de contribuer à l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental qui permettrait au peuple sahraoui de décider de son avenir». A ce titre, le sénateur catalan Jordi Marti a assuré devant le comité des affaires étrangères du Sénat espagnol qui a rejeté mercredi soir, cette motion à la suite du vote défavorable du groupe des sénateurs du parti au pouvoir (le parti populaire ), que «l'Espagne a un rôle clé dans la résolution du conflit en tant que puissance administrante du territoire sahraoui avant que ce dernier soit occupé par le Maroc», a rapporté l'agence «EFE». Le sénateur de l'ERC a, en outre, souligné que «le gouvernement espagnol ne veut pas reconnaître la souveraineté de la RASD, car il soutient d'un autre côté, le commerce du poisson dans la zone contrôlée par le Maroc, ce qui légitime de manière indirecte l'occupation marocaine des territoires sahraouis». Cette initiative politique a été, par ailleurs, soutenue par les partis de Podemos, du parti nationaliste basque (PNV), alors que les autres groupes du Sénat se sont abstenus, ajoute la même source qui précise, par ailleurs, que le sénateur de Podemos, Sara Merce Vila a rappelé que «l'Espagne avait en décembre dernier, une occasion lorsqu'elle présidait le Conseil de sécurité de l'ONU et n'a rien fait pour rechercher une solution juste et durable à ce conflit». Le groupe des socialistes et le groupe mixte au Sénat ont de leur côté déposé un amendement à la motion de l'ERC, affirmant que «la formulation n'est pas correcte» car, ont-ils dit, «avant de reconnaître la souveraineté de la RASD, il faudrait d'abord qu'il y ait un référendum dans lequel le peuple sahraoui décide de son droit à l'indépendance», a-t-on ajouté. L'ERC, initiateur de cette motion, a rejeté cet amendement en disant que la «reconnaissance de la souveraineté de la RASD est un pas en avant pour se conformer à la résolution de l'ONU qui soutient le référendum.»