Le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Mahfoud Kerbadj a annoncé dimanche le maintien de la décision de l'interdiction de recrutement des joueurs étrangers pour la saison 2017-2018. «La décision d'interdire le recrutement des joueurs étrangers est maintenue pour la saison prochaine. Tant que la Banque d'Algérie n'autorise pas le transfert des devises, la décision ne sera pas levée», a indiqué à l'APS le premier responsable de l'instance dirigeante de la compétition. Kerbadj s'exprimait à l'issue des travaux de l'assemblée générale ordinaire (AGO) de son instance, conclue par l'adoption des bilans moral et financier de l'exercice 2016. Le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) avait décidé en juillet 2015 d'interdire le recrutement des joueurs étrangers dans les clubs professionnels. Cette décision a été prise «compte tenu des difficultés financières, de l'impossibilité d'obtenir des devises légalement pour payer les salaires, indemnités de formation et de solidarité des joueurs étrangers», avait expliqué le bureau fédéral. «En venant jouer en Algérie, le joueur étranger est considéré comme un coopérant technique : un pourcentage de son salaire doit être transféré, le club recruteur doit verser la prime de formation à son club formateur d'origine, idem pour la prime de solidarité», a-t-il expliqué. Kerbadj a tout de même laissé la porte ouverte quant à une éventuelle levée de cette interdiction. «Le jour où la Banque d'Algérie autorisera les clubs à transférer les devises, nous serons alors prêts à lever l'interdiction». Par ailleurs, le président de la LFP a annoncé le lancement dès la saison prochaine d'un nouveau système de demande de licences. «Dorénavant les demandes de licences des joueurs se feront via le site internet de la LFP. Le club doit transmettre la demande, il reçoit la licence de chaque joueur qu'il pourra imprimer sans se déplacer», a-t-il conclu. «J'invite les clubs de revoir à la baisse leur masse salariale» Mahfoud Kerbadj a exhorté les clubs des Ligue 1 et 2 à «rationaliser leurs dépenses et revoir à la baisse la masse salariale des joueurs». «La masse salariale pour chaque club ne doit pas dépasser les 25 ou 30% du budget annuel, alors qu'aujourd'hui il y'a des clubs qui dépensent à hauteur de 85% à 90% uniquement pour les salaires de ses joueurs, c'est inacceptable. Les choses doivent bien changer», a affirmé à l'APS le premier responsable de la LFP. Kerbadj s'exprimait à l'issue des travaux de l'assemblée générale ordinaire (AGO) de son instance, conclue par l'adoption des bilans moral et financier de l'exercice 2016. «Je propose aux clubs de réduire la masse salariale ou bien trouver des sources de financement, et du coup augmenter le capital. La plupart des clubs sont au rouge en matière de santé financière, d'autant que la conjoncture actuelle les oblige à rationaliser les dépenses», a-t-il ajouté. La plupart des clubs professionnels sont confrontés à des difficultés financières, ce qui engendre des retards dans le paiement des salaires et des primes des matchs. «J'étais président de club (ndlr, CR Belouizdad) et je pense que l'unique solution est de réduire la masse salariale des joueurs, au risque d'aggraver encore plus de la situation financière des clubs», a-t-il conclu. Le 21 décembre 2016, la LFP et la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) ont signé un protocole d'accord portant sur l'application des dispositions du décret 16-152 fixant l'assiette, le taux de cotisation et les prestations de sécurité sociale de l'encadrement des clubs professionnels. En vertu de ce protocole d'accord, les staffs technique sportif, médical et joueurs des clubs professionnels de football bénéficieront des avantages en matière de protection sociale en application du décret exécutif 16-152 du 23 mai 2016 qui fixe l'assiette de cotisation à 15 fois le SNMG (270 000 DA).