L'ancien président de l'OM impute une partie de la responsabilité de l'humiliation face à Paris, dimanche, à l'actuelle direction du club phocéen. Une erreur de communication qu'il confesse avoir déjà commise. «Je veux que le PSG s'inquiète de ne jamais nous battre à nouveau», clamait Frank McCourt, sur RMC, avant le Classique entre «son» OM et les joueurs d'Unai Emery, dimanche, au Vélodrome. Un match qui a tourné à l'humiliation pour les Olympiens, balayés par des Parisiens bien trop forts pour eux (victoire 5-1 du PSG)... «C'est difficile de jouer devant 65 000 spectateurs face à ceux qui viennent de passer quatre buts au FC Barcelone», a souligné Bernard Tapie, hier, dans les colonnes du Parisien. L'ancien président de l'OM qui a aussi fait part de son incompréhension au sujet du «mode opératoire» et des consignes de Rudi Garcia. «Soit les joueurs n'ont pas respecté les consignes, soit celles-ci étaient bizarres, glisse-t-il. Je suis incapable de vous décrire le schéma de jeu. Et puis les joueurs ont totalement manqué d'agressivité.» Une terrible défaite qui ne remet toutefois pas en cause le projet du club à moyen/long terme selon Tapie, qui voit d'ailleurs les Marseillais terminer «cinquièmes ou sixièmes» au classement de la Ligue 1 en fin de saison. Lequel Bernard Tapie a aussi et surtout tiré à boulets rouges sur la direction de l'OM, évoquant une cruelle erreur de communication. A l'image de Frank McCourt, l'état-major du club semblait très, trop confiant avant d'aborder ce choc de la 27e journée. «Les dirigeants se sont vus trop beaux, trop vite, peste-t-il. C'est une erreur de communication car cela a mis une énorme pression d'entendre le président et l'actionnaire clamer qu'ils allaient gagner. Il y a eu trop d'exubérance. Cela a rendu l'événement très attractif mais, à l'heure du rendez-vous, il n'y avait qu'un seul des acteurs présent». A savoir le PSG, qui n'avait jamais gagné aussi largement en terre marseillaise. La finale de C1 perdue en 1991, c'est pour Bernard Tapie L'ancien parton d'Adidas parle d'ailleurs en connaissance de cause, puisqu'il assure, toujours dans cette interview au Parisien, être responsable de la défaite de l'OM en finale de la Ligue des champions 1991, face à l'Etoile Rouge de Belgrade (0-0 ap, 3-5 tab). «Si j'ai déjà fait cette erreur ? Oui. En 1991, c'est à cause de moi qu'on perd la finale de la Ligue des champions, assure-t-il. J'en avais tellement fait que les joueurs avaient joué trois fois le match dans leur tête. Quand on gagne en 1993, j'ai fait venir les femmes, elles ont dormi avec leurs mecs. La veille, on faisait du tennis-ballon, on a l'a pris comme une fête, un moment fabuleux. Contre Paris dimanche, l'événement était trop fort à assumer et les joueurs ont joué avec le frein à main.» Frank McCourt, Jacques-Henri Eyraud et compagnie sont prévenus...