Le chanteur et poète, Lounis Aït Menguellet a estimé, samedi, lors d'une conférence de presse aminée à la salle Atlas de Bab-el-oued, à Alger que l'officialisation de la langue amazighe est une victoire pour chaque Algérien, ajoutant que cette langue est notre langue originelle, qu'on le veuille ou pas. Intervenant lors d'une rencontre avec la presse, à l'occasion de son prochain concert anniversaire pour ses 50 ans de carrière, l'auteur, compositeur et interprète, Lounis Aït Menguellet, a annoncé, par ailleurs, la préparation d'un nouvel album qui sortira fin avril prochain, précisant, en outre, que l'opus en question comprendra sept titres : « l'opus comprend, entre autres, une chanson intitulée « Une certaine vie », c'est en quelque sorte, une petite autobiographie de ma carrière et une autre chanson de remerciement que j'ai adressée à mon public et aux gens que j'ai rencontré et qui m'ont soutenu dans les moments difficiles », a tenu a préciser le chanteur. : « Mon fils Djaffer est en studio, il s'occupe des arrangements de l'album », a-t-il ajouté. Lors de cette rencontre, Aït Menguellet est revenu sur sa carrière estimant que ces 50 ans sont passés très vite : « Je suis très heureux de fêter cela avec mon public que je respecte beaucoup », a-t-il souligné. A propos de sa vision sur la langue et la poésie arabe, le chanteur a révélé qu'il aime et respecte beaucoup la poésie arabe : « Malheureusement, je n'avais pas l'opportunité d'apprendre cette langue et je sens ce déficit car moi je viens d'une génération passée par l'école française et je suis de formation francophone », a-t-il ajouté. Evoquant le parcours de l'écrivain et poète Mouloud Mammeri, le chanteur Aït Menguellet a rappelé que Mouloud Mammeri est un repère précieux de la culture Amazighe, soulignant dans ce sens qu'il écrivait toujours sur la culture : « Il est très connu et de grande valeur », dira Aït Menguellet qui n'a pas manqué d'évoquer aussi le parcours de l'auteur-compositeur et poète américain Bob Dylan : « En fait, j'ai traduit une de ses chansons et j'ai été très content du fait qu'il ait été récompensé du prix de Nobel de littérature », a-t-il encore souligné. Il est à rappeler que le chanteur et poète, Lounis Aït Menguellet, animera, un concert anniversaire pour ses 50 ans de carrière, le 24 mars à 18h, à la coupole du Complexe Olympique « Mohamed Boudiaf » à Alger. Notons aussi que le concert est organisé par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) et l'Office national des droits d'auteurs et des droits voisins (ONDA), sous l'égide du ministère de la culture. Benjamin d'une famille de six enfants – il a trois sœurs et deux frères –, Lounis Aït Menguellet voit le jour dans le village d'Ighil Bouamas, à Iboudraren, près de Tizi Ouzou, le 17 janvier 1950. Ni philosophe, ni penseur, mais juste poète (« on me le dit si souvent que je commence à y croire »), Lounis Aït Menguellet ne s'est jamais érigé comme un donneur de leçons, ni dans sa vie de tous les jours et encore moins dans ses chansons. « Je ne fais que de l'observation. Elle peut être juste ou fausse. Mes mots ne sont pas des vérités générales. Mais, quand je les dis, ça me fait du bien. » Avec sa poésie à fleur de mots, il raconte la vie des gens simples qu'il côtoie, et parvient à transmettre des émotions sincères qui touchent un public de plus en plus nombreux. Sa modestie légendaire, lui fait dire : « Je suis un homme ordinaire, plus ordinaire que les ordinaires. » Mais nous, on sait que Lounis Ait Menguellet est et restera l'un des symboles de la culture berbère.