A vingt jours du début du lancement de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain, partis politiques et personnalités indépendantes, en lice pour ces joutes électorales, multiplient les sortie sur le terrain pour sensibiliser et mobiliser l'électorat. Depuis le dépôt des listes de candidatures pour ce rendez-vous électoral, de nombreuses formations politiques, principalement celles ayant pignon sur rue à Tizi Ouzou, mais aussi les personnalités indépendantes, sont sur le qui-vive. Réunions, élargies, de bureaux de wilaya pour certains, installation de directoires de campagne, pour d‘autres, ou encore, rencontres de proximité sont quasi quotidiennes, a-t-on constaté. C'est, pour ainsi dire, à qui convaincra la population, de moins en moins impliquée dans la vie politique nationale, et peu encline pour ces rendez-vous électoraux, notamment depuis que la sphère politique fut investie par des puissances de l'argent. Cette population est déçue par certaines pratiques, condamnables, principalement l'achat des signatures exigées pour participer à ces élections mais aussi et surtout, le choix et la classification, décriés à la base, des candidats, opérés, pour la plupart, au grè des affinités. Pour cette campagne électorale, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Front des forces socialistes (FFS), le Front de libération nationale (FLN), le rassemblement natinal démocratique (RND), et le Mouvement populaire algérien (MPA), croit-on savoir, priviligieront les rencontres de proximité pour expliciter leurs programmes électoraux respectifs et, convaincre la base militante et l'électorat à participer en masse à ces élections. Il s'agit, pour le RCD, d'organiser, durant cette camapgne électorale, sous le slogan «un nouveau départ pour l'Algérie», le débat en fonction des conjonctures politiques, économiques et même géopolitiques pour éviter la tentation facile de déclarations théoriques sans prise avec le réel. «Nous n'avons aucun doute que par la mobilisation de tous, nous pouvons faire sortir le pays de l'impasse dans laquelle l'ont mené les gouvernants issus des partis de la fraude et de la corruption», fait observer le RCD pour qui, «le pessimisme ambiant et le désespoir semés et nourris par un régime en mal de légitimité doivent être partout combattus». Pour le Front des forces socialistes (FFS), les prochaines législatives constitueront, pour reprendre le Premier secrétaire nationale, Abdelmalek Bouchafaa, «une occasion pour redonner espoir et bannir les aspects du défaitisme et du désespoir». Le discours du FFS sera, a-t-il soutenu, distinct lors des prochaines échéances et permettra au parti de se démarquer des autres formations politiques. «La force d'un parti politique est puisée dans la concordance de ses positions et la clarté de ses approches», a-t-il fait observer, rappelant que sa formation politique saisira cette occasion (les législatives, ndlr), pour clarifier ses convictions, resserrer ses rangs et se redéployer sûrement.