Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a mis l'accent, hier à Oued Souf, sur le créneau de l'exportation de la production agricole dans la conjoncture économique, donnant carte blanche aux agriculteurs de tout miser sur cette opération pour la développer le plus tôt possible. En effet, le Chef du gouvernement lors de ses précédentes sorties médiatiques parlait de l'exportation à l'horizon 2019-2025, toutefois, hier, lors de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'El Oued, a insisté sur l'activation du procession de l'exportation dans les plus brefs délais. Par ailleurs, le Premier ministre a appelé à faciliter l'accès au foncier agricole, à lever les contraintes bureaucratiques et à accorder des terres aux personnes désireuses de se lancer dans l'investissement, avant de révéler que des décisions importantes vont être prises pour la prise en charge des principales préoccupations des agriculteurs, notamment l'électrification et les pistes agricoles. «Il faut miser sur le bio» Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a appelé, hier à Oued Souf, les agriculteurs à accélérer le pas dans la mise en œuvre des mesures d'exportation de la production agricole. Lors de son inspection d'une exploitation agricole des frères Messaoudi Khaled, le Premier ministre a exhorté les agriculteurs à mettre une plate-forme d'exportation d'ici 2018, ainsi que faire appel à des partenariats étrangers pour faciliter l'exportation de la production locale. A cet effet, il a tiré exemple sur la Russie qui est, à son tour «prête pour engager son transport aérien afin d'exporter nos fruits et légumes». Par ailleurs, le Chef du gouvernement a souligné l'importance de privilégier le label et le bio dans la production. «Très demandé dans les marchés internationaux, cela donnera plus davantage à nos produits proposés à l'échelle internationale», a-t-il insisté. Toujours dans le contexte agricole, le Premier ministre a relevé l'importance de former des jeunes agricoles. Dans ce sens, il a procédé à l'inauguration d'un institut national spécialisé de formation professionnelle dans la commune de Hassani Abdelkrim (10 km à l'Est d'El-Oued). Occupant une superficie de quatre hectares, cet institut, inscrit en 2011 au titre du programme complémentaire de soutien à la croissance économique pour un montant de 336 millions DA, offre une capacité d'accueil de 300 places. L'Institut assurera des formations dans des spécialités en rapport direct avec les activités agricoles, dans leurs segments végétal et animal. Par ailleurs, Abdelmalek Sellal a présidé une cérémonie de remise d'actes de concessions agricoles à des agriculteurs ayant investi pendant une quarantaine d'années dans ces terrains. Dans le contexte de ses appels lancés, à maintes reprises pour développer le créneau de l'exportation, le Premier ministre a rappelé, hier à Oued Souf, que tous les partenariats qui seront lancés dans ce cadre, avec des investisseurs étrangers, le seront dans le cadre de «la règle 51/49 %». «Les investisseurs se chargeront de la construction des centres de loisirs» Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a encore déclaré que l'Etat ne se chargera plus de la construction des terrains de loisirs dans les cités et lieux publics. «Laissez le chemin libre aux investisseurs privés de procéder à la construction des restaurants, cafétérias, jardins, lieux où se développera la société», a-t-il expliqué. Sur un ton ferme et sérieux, le Chef du gouvernement a expliqué, lors de son inspection de la cité du 8-Mai 1945 où 1.700 logements sont en cours de réalisation, que «l'Etat ne s'occupera plus de la construction de ces lieux», adressant la parole aux investisseurs privés, qui, selon lui, «sont dans la mesure de s'en charger». Le Premier ministre a, à cet endroit précis, présidé une cérémonie de remise de clefs de quelque 700 logements, avant d'inaugurer la clinique privée «Ibn Hayane» de 80 lits, réalisée à la faveur d'un investissement de 1,2 milliard de dinars accordé par le biais de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI). Par ailleurs, Abdelmalek Sellal a exhorté, les autorités locales de ne plus procéder à la construction des immeubles à étages. Dans les régions du Sud. «Vous êtes dorénavant obligés, selon les mesures prises par le gouvernement, de construire des immeubles à terre, ou au maximum d'un étage», a-t-il expliqué.