La gestion des biens waqf se fait actuellement avec des moyens désuets et une mentalité bureaucratique, a indiqué le ministre des Affaires religieuses et du Waqf, Mohamed Aissa à l'ouverture des travaux de la conférence nationale annuelle des cadres centraux et régionaux des affaires religieuses, appelant à l'adoption de «méthodes modernes» dans la gestion de ces biens à l'instar «de ce qui est en vigueur dans certains pays musulmans». Il a précisé que son ministère «n'est toujours pas en mesure de recouvrer les loyers des biens waqf dont se sont accaparées certaines parties n'ayant aucune relation avec les affaires religieuses», faisant allusion à la possibilité de recourir à la justice «si cela s'avère nécessaire» pour restituer ces biens avec «la force de la loi». Ainsi le ministre a fait savoir qu'un projet de loi est en cours d'élaboration pour renforcer la protection des Algériens de toutes dérives sectaire et doctrinale». Un concours pour les meilleurs Imams en matière de gestion des mosquées D'autre part, le ministre des Affaires religieuses et du waqf a annoncé l'institution d'un concours national pour les meilleurs Imams en matière de gestion des mosquées et structures y afférentes, de contribution dans la lutte contre le monopole et la cupidité de certains commerçants et enfin, la diffusion de la culture de la rahma (clémence), de solidarité et d'entraide durant le mois sacré de Ramadhan. Evoquant le crédit bonifié gelé depuis trois ans, il a estimé nécessaire de le relancer «de manière organisée et structurée au profit des différentes catégories de la société», soulignant l'éventuelle «augmentation du crédit à un million de dinars». M. Mohamed Aissa a exhorté les directeurs des affaires religieuses et du waqf dans les différentes wilayas du pays à consacrer un jour par semaine à la réception des Imams pour les «écouter et s'informer de leurs préoccupations». Il a rappelé à ce propos, l'existence d'une commission technique chargée de présenter un «modèle» pour le programme des Medersate (écoles coraniques) qui sera dévoilé ultérieurement. En ce qui concerne le hadj 2017, Mohamed Aïssa a tenu à expliquer que le prix fixé à 50 millions de centimes est le fruit d'âpres négociations que la partie algérienne a tout fait pour amener les frais à ce prix. Selon lui, le prix du loyer proposé aux pèlerins algériens et trois fois moins que celui pratiqué en lieux saints et le transport des hadjis sera assuré par des bus neufs. Pour l'hébergement lors du piquet d'Arafat, le ministre a rassuré que des tentes climatisées et bien aménagées avec des espaces pour l'orientation, la prière et le repos, seront mises à la disposition des hadjis. Revenant sur la mission des 53 agences de voyages accréditées, le ministre a affirmé que des directives fermes ont été données pour une bonne prise en charge des pèlerins.