A chacun sa guerre. Bush senior, Bush junior, Obama et pourquoi pas Trump ? Ce dernier vient d'annoncer sa couleur. Si ses prédécesseurs se sont impliqués en Afghanistan et au Proche et Moyen-Orient, le Donald louche vers la Corée du Nord. En coulisses, l'administration Trump se prépare à une guerre avec la Corée du Nord qui ne sera pas seulement catastrophique pour le peuple coréen sur la péninsule divisée, mais pourrait y entraîner d'autres grandes puissances, y compris la Chine, la Russie et le Japon. La Maison-Blanche vient de terminer un examen de la politique américaine à l'égard de la Corée du Nord avant la réunion de Xi avec Trump. Bien que les options contiennent des sanctions lourdes non seulement contre la Corée du Nord, mais aussi les entreprises chinoises qui font des affaires avec Pyongyang, l'administration Trump ne s'arrêterait pas là. Ainsi et avant le rendez-vous de cette semaine avec le président chinois Xi Jinping, le président Trump a émis un avertissement brutal et menaçant à l'intention de Pékin pour obliger la Corée du Nord à abandonner ses programmes nucléaires et antimissiles (...) ou bien nous ferons quelque chose». En parlant au Financial Times, il a déclaré : «Si la Chine ne règle pas la Corée du Nord, nous le ferons. C'est tout ce que je vous dis.» Trump a fait connaître l'ultimatum qu'il a l'intention de livrer à Xi : «La Chine a une grande influence sur la Corée du Nord. Et soit elle décidera de nous aider sur la Corée du Nord, soit non. Si elle le fait, ce sera très bon pour la Chine, et si elle ne le fait pas, ce ne sera bon pour personne.» Les menaces de Trump n'ont qu'un seul sens : si le gouvernement chinois n'est pas prêt à paralyser économiquement ou à renverser le régime de Pyongyang, les Etats-Unis sont prêts à utiliser tous les moyens dont ils disposent, y compris leur puissance militaire massive contre la Corée du Nord. Comme l'a souligné le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson lors de son voyage en Asie le mois dernier, toutes les options, y compris la guerre avec la Corée du Nord, sont sur la table. Quelles que soient les mesures prises par les Etats-Unis, Trump a clairement indiqué qu'il était prêt à attaquer la Corée du Nord et pourrait le faire sans préavis. «Je ne suis pas les Etats-Unis du passé où nous vous disons où nous allons frapper au Moyen-Orient», a-t-il déclaré au journal. «Où ils disent (...) « Nous allons attaquer Mossoul pendant quatre mois». (...) Pourquoi parlent-ils ? Il n'y a pas de raison de parler.» Lors de son récent voyage, Tillerson a déclaré que la politique de l'administration Obama d'augmenter progressivement les sanctions – nommée la «patience stratégique»-, avait échoué. ( A suivre)