Le Barça peut dire merci à un bon Lionel Messi (2 buts, 1 passe décisive) pour s'être imposé samedi soir au Camp Nou sur la Real Sociedad (3-2). Les Catalans reviennent à trois points du Real. Ce succès contre la Real Sociedad arrive au bon moment car le Barça devait réagir. Une semaine après avoir été battu à Malaga (2-0). Quatre jours après avoir été battu à Turin (3-0) en Ligue des champions. Une victoire était nécessaire pour ne pas laisser filer le Real Madrid, vainqueur de Gijon plus tôt dans la journée, et retrouver la confiance avant le retour du quart de finale de C1 au Camp Nou. Luis Enrique n'a pas vraiment remanié son équipe. Seul Iniesta a été laissé sur le banc. Neymar, suspendu, a laissé sa place à Alcacer. Les premières occasions sont basques. Berchiche (3e), Oyarzabal (12e et 14e) ont poussé Ter Stegen à la parade, mais dans la foulée, c'est Messi qui ouvre le score d'une frappe aux 25 mètres (17e). Le but du doublé intervient à 37e minute. Luis Suarez frappe fort au premier poteau, Rulli la repousse du mollet sur l'Argentin qui marque dans un but vide. L'Argentin renforce sa position de leader du classement des buteurs avec 29 réalisations. Quatre minutes de folie La fin de la première période était quelque peu surréaliste. En quatre minutes, trois buts ont été inscrits : deux pour la Sociedad, un pour le Barça. Le premier est un but contre son camp de Samuel Umtiti. Le Français s'est retrouvé sur la trajectoire d'une frappe puissante de Martinez côté gauche qu'il ne pouvait contrôler (42e). Au coup d'envoi, le Barça répond grâce à Alcacer, bien servi par Messi (44e). Deux minutes plus tard, c'est Xabi Prieto qui reprend avec brio un centre de Willian Jose pour revenir à 3-2 à la pause. La deuxième période n'a pas été aussi prolifique. La Real Sociedad s'est montrée à son avantage, mais elle a manqué de solutions dans les derniers mètres à l'image de Canales, dont le centre côté gauche n'a rien donné (65e). La meilleure tentative des Basques est venue de loin sur un coup franc d'Illaramendi (72e). Dans le dernier quart d'heure, le Barça a été moins timide mais les hommes de Luis Enrique se sont contentés de tenir le score pour signer un 22e match sans défaite à domicile toutes compétitions confondues (18 victoires et 4 nuls). Le Real Madrid libéré par Isco Avec une équipe remaniée, le Real Madrid a battu Gijon à la dernière seconde, grâce à un grand Isco (3-2). Vainqueur sur la pelouse du Bayern Munich mercredi, en quart de finale aller de Ligue des champions (2-1), le Real Madrid s'est présenté avec une équipe largement remaniée sur le terrain de Gijon samedi, en vue du retour contre les Allemands mardi, au Bernabeu. Zinédine Zidane a ainsi laissé Ronaldo et Benzema hors de la feuille de match, alors que Marcelo, Modric et Kroos sont restés sur le banc au coup d'envoi. Gareth Bale, touché à un mollet à Munich, a lui aussi manqué la rencontre. Sans ses cadres, le Real a souffert mais s'en est sorti, grâce à un très grand Isco. Le film du match Avec son onze chamboulé, Madrid a mis un peu de temps à entrer dans son match, et Gijon en a profité pour faire exploser de joie une première fois le stade El Molinon. Une inspiration de génie de Vesga a été parfaitement exploitée par le Croate Duje Cop (14e). Mais le Real a vite repris le contrôle des débats, avec un milieu de terrain souverain. L'égalisation est venue d'un exploit d'Isco (17e, voir par ailleurs), mais le Real a manqué d'efficacité pour ensuite prendre l'avantage, avant la pause. Gijon a profité de ce manque de réalisme madrilène pour reprendre les devants, grâce à un but de Vesga, plus prompt de la tête au sein d'une défense madrilène laxiste (50e). Alvaro Morata s'est chargé de remettre le Real au niveau du Sporting, en reprenant de la tête un bon centre de Danilo (59e). Le Real a poussé pour s'imposer, mais la décision a tardé à se faire, avec quelques difficultés dans les 30 derniers mètres. Il a finalement fallu un but d'Isco, dans le rôle du sauveur, pour libérer le Real (90e). Avec ce succès arraché, Zidane et ses hommes prennent provisoirement six longueurs d'avance sur le Barça (avec un match en plus à jouer), avant le Clasico de la semaine prochaine. Le joueur : Vesga, folles premières Alors que ce duel entre le Real intenable et un Gijon à l'agonie promettait d'être déséquilibré, un homme a fait douter les Madrilènes : Mikel Vesga. Le milieu de 23 ans, prêté cet été à Gijon par l'Athlétic Bilbao, a été impliqué dans les deux buts de son équipe, alors qu'il n'avait jamais été décisif en Liga auparavant. D'abord, il a délivré une merveilleuse louche, pour l'ouverture du score de Duje Cop, sa première passe décisive (14e). Dans un soir d'euphorie, il a ensuite inscrit son premier but en Championnat, d'une tête lobée, sur une remise de Babin (50e). Isco, c'est show Courtisé par le Barça et le PSG, Isco sera peut-être l'une des principales attractions du marché estival. A moins que le Real Madrid ne décide d'ici-là de revoir sa position concernant son milieu offensif, cantonné à un rôle de joker de luxe qui semble bien petit par rapport à son talent. Face à Gijon, l'international espagnol a encore donné un aperçu de son niveau, avec un éclair de génie. Alors que le Real courrait après le score, Isco, servi à l'entrée de la surface par Vazquez, a éliminé successivement Carmona, Vesga puis Amorebieta avec une vitesse de jambes affolante, avant de conclure d'une frappe du gauche imparable. Un but immense. Par la suite, il a plusieurs fois gratifié le stade El Molinon de gestes techniques assez incroyables, et a été constant tout au long de la rencontre, pour réguler le jeu madrilène. Enfin, Isco a signé le doublé en marquant le but de la victoire d'une frappe précise à l'entrée de la surface (90e). Décisif neuf fois lors de ses huit dernières titularisations en Liga (sept buts, deux passes décisives), Isco est a été impliqué dans 14 buts de son équipe cette saison en Liga (9 réalisations, 5 passes décisives), seul Cristiano Ronaldo a fait mieux. Simplement énorme pour un joueur qui n'est pas titulaire indiscutable.