Bien des personnes l'ont cru enterré, pourtant il n'a jamais été question d'arrêter le Festival international de danse contemporaine. Bien au contraire, il est intégré parmi les festivals internationaux les plus importants d'Algérie et malgré les restrictions budgétaires drastiques, il se tiendra du 29 avril au 2 mai 2017 à l'Opéra d'Alger Boualem Bessaïh, avec des spectacles repris au Palais de la Culture Moufdi Zakaria. Le festival a revu de moitié ses participants internationaux, il est réalisé avec un reliquat budgétaire daté de l'année 2015 et aussi des sponsors nationaux et internationaux qui lui permettent de respirer. Mais il faut dire que cet évènement reste dans les normes admises en la matière concernant la participation nationale et internationale. Comme de coutume, il sera placé sous le haut patronage de Monsieur Azzedine Mihoubi, ministre algérien de la Culture et présidé par la chorégraphe de Fatma-Zohra Senouci Namous, commissaire du FCIDC. Nous aurons noté que le pays mis à l'honneur cette année nous fait retourner aux sources de l'humanité et de nos racines africaines, le berceau de l'humanité : l'Ethiopie. Il était, en effet, intéressant de voir pour la première fois dans ces éditions du festival un pays africain mis à l'honneur, et particulièrement l'Ethiopie qui, par la richesse de ses arts, révèle des trésors innombrables dans le domaine culturel. Le FCIDC est donc cette année encore dynamique, pour ne pas dire plus que jamais dynamique, en fait, pour nous proposer quelques florilèges concernant la danse contemporaine qui n'a rien à voir avec la danse moderne. En fait la danse contemporaine est actuelle, elle se nourrit de son temps, de ses doutes, de ses préoccupations de l'heure, elle peut puiser dans le patrimoine, dans la modernité des concepts et des techniques, elle peut être philosophique, existentielle pour nous livrer une expression contemporaine, esthétique, et emplie de fraîcheur et d'originalité qui restent toujours agréables à découvrir. Au menu donc de cette année, on aura la redécouverte de « l'Autre » à travers soi, pour un effet miroir dont les Allemands et les Ethiopiens participent pour la première fois, l'Egypte, la Chine, et l'Ethiopie seront aussi de la partie pour le salon de la créativité avec deux compagnie algériennes dont l'une venant Mostaganem. Cette année, il n'y'aura pas de prix mais des cadeaux qui seront donnés à tous les participants, le nombre de compagnies présentes sera de 17 en tout par l'entremise de quelques dix pays présents, ce qui au demeurant est une participation équilibrée. Ce sera donc l'Allemagne, la Chine, l'Egypte, l'Algérie, l'Ethiopie, les Usa, l'Italie, le Mexique, l'Espagne, la France, la Russie qui nous gratifieront de spectacles magnifiques, inédits sous nos cieux car apportant la modernité d'un art à son apogée si l'on considère que ce sera la première fois que l'Opéra d'Alger accueillera la danse contemporaine en son sein. On notera aussi au passage que les Master-Class ont débuté il y a quelque temps à l'Ismas de Bord-El Kiffan entre les USA et l'Algérie, à travers la troupe américaine et l'Association Chams pour les enfants en difficulté et la compagnie algérienne Body Trafic, le tout dirigé par le chorégraphe Kaddour Noureddine. Rien ne dit que nous ne verrions pas un très beau spectacle à la clôture du festival produit par ces trois partenaires. Le festival qui descend de sept jours à quatre proposera de fait au public un condensé de ce qui se fait de meilleur dans le monde, à raison de 1 000 DA le billet. Cette année, le public est mis à contribution et ce n'est pas un défaut au contraire, la contribution du public restera modeste même si dans le principe elle reste primordiale. Le 8ème Festival culturel international de danse contemporaine prendra ses marques officiellement le 29 avril pour un voyagechorégraphique très puissant dans sa beauté et son esthétique particulière, du 30 avril au 1er mai, le public se verra aussi proposer des spectacles au Palais de la culture par les compagnies Anna Konjetsky, la Chine avec le Ballet Théâtre, l'Egypte avec la Cie de Danse et de Théâtre Moderne, L'académie des arts, l'Algérie avec la Compagnie Face to Face de Batna, et Mosta Star Crew de Mostaganem, Compagnie Nouara Idami, le Ballet de l'Opéra d'Alger, et le CCAArabesque, l'Espagne sera présente avec La Intrusa, la France avec Viadance de Belfort, l'Ethiopie avec le Ministère de la Culture et du Tourisme, l'Italie sera aussi là avec la Zappala Dance Compagny, la Russie sera ici avec le St-Petersbourg Play Art et enfin les Usa avec Body Trafic. Voilà qui va donner du bonheur aux amateurs d'arabesques contemporaines et de spectacles vivants, à consommer en ces temps printaniers sans modération.