«Nous continuerons à assurer la sécurité de l'approvisionnement de notre marché domestique. Nous tenterons de maintenir et, éventuellement, d'augmenter le niveau des exportations de pétrole et de gaz», c'est ce qu'a annoncé jeudi dernier à Paris le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, dans son intervention au 18ème sommet international du pétrole, après avoir développé les défis et les opportunités de l'industrie des hydrocarbures en Algérie. En effet, l'Algérie maintiendrait son niveau des exportations de pétrole et de gaz tout en assurant la sécurité de l'approvisionnement du marché domestique. Le même responsable a indiqué aux participants à ce sommet, constitués de ministres, de chefs d'entreprises activant dans le secteur du pétrole et du gaz, et d'experts internationaux, que l'ambition de l'Algérie est de devenir une «place attractive» pour l'industrie pétrolière internationale. "J'ai une vision claire de l'avenir du secteur de l'énergie de mon pays et du rôle que mon entreprise peut jouer dans le futur», a expliqué Ould Kaddour. Il a précisé, dans ce contexte, que Sonatrach visait à diversifier ses activités et, également, à investir de plus en plus dans les sources d'énergies renouvelables, en particulier dans l'énergie solaire dont l'Algérie en bénéficie en abondance. En effet, l'Algérie, plus grand pays d'Afrique, de la Méditerranée et du monde arabe de par sa superficie, dispose de l'un des gisements solaires les plus élevés au monde estimé à plus de 5 milliards Gwh/an. La moyenne annuelle d'ensoleillement de tout le territoire est estimée à plus de 2.500 heures et dépasserait les 3.600 heures dans certaines parties du territoire. « Nous sommes déterminés à développer nos ressources en tenant dûment compte des préoccupations sociales et environnementales», a-t-il souligné. Par ailleurs, il a indiqué qu'en matière d'exploration et de production, Sonatrach maintiendra son plan de développement en amont, notamment dans des projets structurants pour assurer la croissance, et ce, pour un montant d'environ 70 milliards de dollars pour la période 2017-2021, prévoyant un investissement de 8 milliards de dollars par an dans les activités d'exploration et de production. Il a soutenu que dans la stratégie de Sonatrach en matière d'exploration et de production, la réduction des coûts est une priorité pour rendre les investissements futurs plus rentables. En matière d'exploration, M. Ould Kaddour a indiqué que la compagnie nationale qu'il dirige avait enregistré de bons résultats, mais que les découvertes restaient modestes : «En moyenne, nous avons 30 découvertes de taille moyenne par an depuis 2010», a-t-il précisé, ajoutant que les réserves sont «appréciables». Les dépenses d'investissement (CAPEX) des partenaires dans l'exploration sont en baisse depuis 2010. Au total, 2,4 milliards de dollars ont été investis en partenariat pour la période 2010-2016, soit une moyenne de 300 millions de dollars/an, a-t-il expliqué, soulignant que la plupart des investissements (CAPEX) sont soutenus par Sonatrach.