Cette fois, c'est bel et bien parti pour la production sidérurgique algérienne. Ainsi en ont décidé les 4.000 cadres et agents du complexe El Hadjar (Annaba). Après les différentes étapes d'essais réalisées depuis le 19 mars 2017 suivies de celles du 24 mars, le Haut Fourneau N° 2, les 3 aciéries, les deux laminoirs et bien d'autres équipements, totalement réhabilités, activent en H/24. C'est dire que les manipulations politiques et autres n'ont pas eu d'effet sur la volonté de Maâmar Habache le président du conseil d'Administration, El Hadi Laskri directeur général de l'entreprise Sider El Hadjar, Maatalah Nouredine directeur de la production et N. Amouri, le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, les cadres d'exécution et les 4.000 autres salariés, ont donné le tonus ce 1er mai 2017. Ils ont atteint les premiers objectifs qui leur ont été fixés. Faire tourner convenablement les machines et produire, dans un premier temps, 29.000 tonnes d'acier en coulées continues. Plus de 4.700 tonnes de ces coulées ont été transformées en fonte de gueuse destinée à l'exportation. L'on évitera de parler des rebondissements que ces cadres ont eu à vivre, avant d'enclencher la manette de mise à feu du H. F. et de la production. L'objectif est d'atteindre le 31 décembre prochain, 680.000 tonnes d'acier à transformer en rond à béton, brames et billettes. La conférence de presse animée par les 4 responsables au complexe El Hadjar a mis en exergue le processus de production pour atteindre dès 2018 quelque 1,2 million de tonnes, niveau jamais atteint depuis l'indépendance. Juste après, interviendront les 2,2 millions de tonnes/an. C'est ce qui a été présenté hier aux représentants de la presse. Cette production servira aussi au développement du secteur de la construction automobile en Algérie. Egalement planifiées, des opérations commerciales à destination de l'étranger dont l'Italie et l'Espagne. C'est ce qui a été développé tout au long de la conférence de presse. Les essais réalisés ont même permis à l'entreprise de constituer un stock de brames et de billettes. Elles ont réapparues sur les aires de stockages. Il s'agit du résultat des bouleversements enregistrés au niveau des effectifs qui sont actuellement de 4.000 salariés devraient passer à 6.000. D'où l'impatience des jeunes de la commune voisine qui, durant deux jours, bloquent l'entrée principale du complexe. Ils revendiquent un poste de travail sur les 2.000 créés par l'entreprise. Ils sont exclusivement destinés aux candidats diplômés ingénieurs et techniciens spécialistes de la production sidérurgique. Telle est la volonté du groupe Imital dont dépend l'entreprise Sider. Le groupe ne compte pas s'arrêter en si bon chemin en ce sens qu'il envisage faire réintégrer la Tuberie Sans Soudure au complexe sidérurgique El Hadjar. Tout repart donc en termes de production sidérurgique au complexe d'El Hadjar que d'aucun, y compris de pseudo experts et universitaires, avaient condamné à la ferraille. On en est loin. Et pour mieux consolider les perspectives planifiées, l'entreprise a signé deux conventions pour la recherche scientifique avec l'université et l'autre avec l'Urasm, le laboratoire de l'entreprise. Ses effectifs se préparent, donc, à s'habituer au rythme des coulées continues de fonte synonyme de transformation sidérurgie-métallurgie avec l'aciérie intégrée pour la fabrication des produits plats et creux, ceux de fonderie et les billettes pour le rond à béton, Pour également d'autres activités productives créatrices de richesses et d'emplois que les responsables ont jugé utile de réactiver. Il faut dire que l'accouchement n'aura pas été sans douleur tant la gestation avait connu moult péripéties au point de craindre une fausse couche. Avec la remise en exploitation du Haut Fourneau N°2, le ciel de la sidérurgie nationale s'est éclairci. Ce résultat a été atteint sans assistance extérieure. Cette installation stratégique devrait rentrer dans un cycle normal d'exploitation dans les prochains jours. Ce qui va certainement impacter sur l'économie du pays. Le même entrain est signalé du côté des mines de fer de l'Ouenza. Gelés durant plus depuis pratiquement septembre 2015, les travaux d'exploitation des mines de fer de l'Ouenza et Boukhadra propriétés de l'entreprise Sider, apporteront un plus avec la remise en service de la voie ferrée Ouenza-Boukhadra-El Hadjar également réhabilitée. Ceci intervient après la résiliation du contrat de partenariat avec ArcelorMittal le mois d'août écoulé. Aujourd'hui, la totalité du capital a été récupéré par l'Etat algérien. Ce dernier a aussitôt investi 720 millions de dollars pour la réhabilitation de la totalité en deux étapes des installations de production dont le Haut Fourneau. Tous ces investissements sont en cohérence avec les objectifs assignés pour le développement du secteur industriel national. Ce qui explique l'offensive menée par le groupe Imital. Ce dernier s'est fixé d'atteindre le 1,1 million de tonnes/an aussitôt lancée la production pour atteindre 2,2 millions de tonnes dès qu'il aura atteint le régime de croisière.