La lutte contre la criminalité organisée en général, et le crime transfrontalier en particulier, a été au centre des débats lors d'un séminaire international organisé mardi à Alger dans le cadre de l'initiative des 5+5. Intervenant à l'ouverture des travaux, le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Menad Nouba, a réitéré, à l'occasion, la détermination de l'Algérie à éradiquer le crime transfrontalier sous toutes ses formes, et son engagement à mettre en application les décisions liées aux dispositions de la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale. Le représentant du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire, a noté que «l'Algérie demeure déterminée à éradiquer le crime transfrontalier sous toutes ses formes, et engagée à mettre en application les décisions adoptées conformément aux dispositions de la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale». Selon les déclarations rapportées par l'APS, le général-major Menad a affirmé que depuis son indépendance, l'Algérie «n'a ménagé aucun effort pour renforcer la sécurité intérieure des pays. Cette volonté s'est reflétée par l'adoption de plusieurs accords et protocoles internationaux dont la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale le 5 février 2002, la Convention des Nations unies de lutte contre le trafic de stupéfiants et psychotropes le 28 janvier 1995 et enfin, le protocole de lutte contre le trafic de migrants par terre, air et mer le 9 novembre 2003», a-t-il dit. Pour ce qui est des pays de l'initiative 5+5, le général-major Nouba a précisé qu'en vertu de leur position géographique, ils font face à une situation sécuritaire régionale marquée par la ramification des réseaux criminels transfrontaliers qui, souligne-t-il, bénéficient parfois, d'une couverture locale et d'une organisation maîtrisée notamment en ce qui a trait au trafic de stupéfiants, d'armement et de munitions et de contrebande. Il a, de même, rappelé que «le rapport de ces criminels tous types confondus, avec leurs activités illégales organisées et structurées en fonction des activités des groupes terroristes qui activent sur la bande sahélo-saharienne constitue un facteur supplémentaire pour les menaces qui pèsent sur la région». La même source a rapporté que le patron de la gendarmerie a, également, indiqué que le crime a évolué notamment après les troubles qu'ont connus certains pays au lendemain de crises politiques, ce qui a ouvert, selon lui, la voie devant les organisations criminelles pour la formation des réseaux transfrontaliers. «D'autre part, le commandant de la Gendarmerie nationale a estimé que cette situation a un impact colossal sur l'économie et le commerce, une incidence au double plan social et politique et même sur la santé, la sécurité du citoyen et de l'environnement et mènent à l'intensification du phénomène de la migration illégale», a-t-on rapporté. Pour ce qui est de la lutte contre ces problèmes de criminalité transnationale, le représentant du ministère de la Défense nationale a précisé que les efforts de lutte contre le crime transfrontalier doivent se faire dans le cadre d'une coopération internationale étroite et pratique qu'il faut renforcer entre les institutions concernées. «La sécurisation de la société de plus en plus requise contre la criminalité exige une dynamique développée qui s'appuie sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication, ce qui impose d'améliorer l'action des services de sécurité pour répondre aux trois principes essentiels», a-t-il dit. Et d'expliquer «qu'il s'agit du principe d'efficacité à travers la modernisation des moyens pour disposer d'instruments plus performants que ceux des criminels, du principe d'échange d'expériences en matière de traitement de l'information, et du principe de partenariat à travers la promotion de la coopération entre les institutions».