Le travail d'Afripol peut commencer, c'est officiel. Les travaux de la première Assemblée générale de cette institution africaine ont été clôturés, hier à l'hôtel l'Aurassi, où les directeurs généraux de Police des membres ont discuté des différents mécanismes d'Afripol, concluant des recommandations pour la mise en marche de cette organisation dont le siège sera à Alger, et dont le directeur général pour deux années consécutives sera le général-major, directeur de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel. En marge de la clôture de ces travaux, le général-major, directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani a précisé, lors de la clôture des travaux de l'Assemblée générale de l'Afripol, que «cette rencontre historique a été marqué par un débat sérieux, des propositions concluant des recommandations importantes», ajoutant, dans ce sens, «nous sommes sûrs que ces recommandations seront appliquées et donneront leur fruit. Nous ferons avec l'aide de tous, de l'Afripol, un mécanisme de soutien aux polices africaines, ainsi qu'une source d'échanges d'informations pour faciliter la lutte contre les crimes en tout genre». Le général-major a souligné, «nous œuvrons à raffermir la coopération entre nos polices à travers la mise en place de systèmes de communication modernes, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transfrontalier, des systèmes qui seront mis à la disposition des polices africaines». Par ailleurs, il a expliqué qu'«une fois les points forts et les éventuelles lacunes déterminés, nous allons œuvrer à mettre en place un système adéquat visant à développer efficacement les potentialités humaines des polices africaines». En outre, il a mis l'accent sur l'importance de la coopération, grâce à laquelle, a-t-il estimé, «nous rendrons cette organisation sécuritaire plus efficace», a affirmé le Directeur général de la sûreté nationale, avant de relever que la «priorité sera accordée au soutien des capacités techniques des différentes polices africaines ce qui garantira un meilleur échange des bases de données, outre le soutien aux études, recherches et formations dans tous les domaines et spécialités de la police». Lors d'une conférence de presse en marge de la clôture des travaux, le Commissaire divisionnaire, Chef du bureau de coopération internationale, Benyamina Abad, a expliqué que le mécanisme d'Afripol a pour but de créer une atmosphère de coopération entre les polices africaines ainsi que les institutions internationales tel qu'Interpol et Europol. «Il y a des plans de travail qui traiteront tous les dossiers par des informations collectées par le biais de coopération entre les Polices, l'échange des informations judiciaires», a-t-il souligné. Par ailleurs, le même responsable a cité des recommandations conclues par ces travaux, dont le soutien des capacités policières pour lutter contre les crimes organisés, le terrorisme, le blanchiment d'argent. En second lieu, le Commissaire a évoqué le renforcement des services de sécurité par la création d'un service central de lutte contre la cybercriminalité, ainsi que la modernisation des outils de lutte. En troisième lieu, le renforcement de la coopération avec les polices qui ont de l'expérience dans ce domaine.