Au lendemain des législatives, le «gouling» (le bouche à oreille) a fait son œuvre en mettant en émoi toute la population de la wilaya de Annaba quant à une fraude généralisée qui aurait caractérisé le scrutin du 4 mai dernier dans la commune de Chorfa(Annaba). Ce « gouling » qui fait état de l'audition du PAPC et deux femmes indique que les faits sont avérés comme il indique que la gendarmerie a enquêté et qu'elle a tiré ses conclusions. Cela aurait abouti à l'interpellation du PAPC.. Avec la complicité de deux femmes de son entourage, cet élu aurait bourré les urnes mises en place dans sa circonscription au profit du parti FLN. « C'est faux » s'est limité à affirmer le Procureur Général (P.G) près la Cour de Annaba. Il s'était saisi du dossier pour les suites utiles. Les résultats de son intervention effectuée conformément à la loi mettent en relief, une tentative de manipulation. Il n'en demeure pas moins que la démarche du PG consistant en la mise en marche de la machine judiciaire n'a pas étonné l'opinion publique locale. Depuis son intronisation à la tête du parquet général de Annaba, cet ancien conseiller auprès du Conseil d'Etat a remis sur rail l'institution locale du ministère de la justice. Ce qui, certainement n'a pas été sans faire grincer des dents de certains magistrats habitués des bains de boue. La mise en place des moyens de sécurité et de contrôle a réduit à sa plus simple expression les déplacements des effectifs douteux. Mais pas que les interdits de séjour concernent aussi les trabendistes et autres opérateurs économiques spécialistes des activités louches à l'import-export, les intermédiaires connus pour être des ténors de la corruption, les trafiquants de drogue, des psychotropes, du foncier. Les précédentes années, ces derniers ne se gênaient pas pour faire de certains services du parquet et des tribunaux, leur lieu de rendez-vous pour faire des affaires.. C'est pourquoi, l'information portant sur le bourrage des urnes à l'APC de Chorfa qui a mis en émoi la place publique annabie, n'a pas perturbé Ahmed Rahim, tout autant que ses proches collaborateurs. Rien dans sa manière de rendre la justice n'indique une quelconque appréhension des coups bas dont il est quotidiennement l'objet. Mieux, il a rendu sa crédibilité à l'institution où le justiciable a jusqu'à 16H30 la possibilité de demander l'établissement d'un quelconque documen. Il sera immédiatement servi y compris pour ce qui est du casier judiciaire et autres. Les recherchés, ceux concernés par un mandat d'amener, mandat d'arrêt, les condamnés et n'ayant pas purgé leur peine faute d'arrêté de condamnation, ont du souci à se faire. Bon nombre d'entre eux ont été interpellés au moment où ils s'attendaient le moins. L'unanimité s'est faite autour de ce PG de Annaba qui a remis de l'ordre au parquet. Ce que reflètent les discussions quotidiennes des uns et des autres justiciables. Y reviennent sans cesse les termes de confiance réaffirmée et de crédibilité retrouvée de la justice et ses démembrements au plan local. Et même régional du fait que sa démarche de transparence dans la manière de rendre la justice a largement dépassé les frontières de la wilaya de Annaba. C'est aussi cette communication de tout instant qui permet aux citoyens à la recherche de leurs droits de porter leur voix directement au premier responsable de l'institution et d'avoir une suite à leurs doléances... Une journée d'audience de 8h à 16h00 permet à tout citoyen de poser son problème dans le cadre d'une audience animée par le PG lui-même. Cette manière de faire, s'est positivement répercutée sur le comportement de l'ensemble des acteurs des services du parquet et le bâtonnat d'Annaba. A ce dernier niveau, plaider et requérir n'est plus de pure forme mais répond aux dispositions prévues par les lois et rien que les lois dans toutes leurs dimenssions. On peut même dire que ce magistrat au long cour, a pris rendez-vous avec l'histoire judiciaire du pays. Il est le premier magistrat en Algérie à avoir veillé à ce que la justice suive son cour dans l'affaire des deux avocates impliquées dans une affaire d'escroquerie et de corruption. Cela a été ponctué par la mise sous mandat de dépôt des femmes en robe noire. Il est aussi le premier magistrat du pays à soutenir ses proches collaborateurs dans leurs entendus et délibérés.