La directrice de la Culture de la wilaya de Tizi Ouzou, Nabila Gouméziane, a estimé, mercredi dernier, que « la valorisation du paysage culturel rural et ses spécificités culturelles » peut constituer une attractivité territoriale pour promouvoir le développement local durable. «Elle (attractivité, ndlr) constitue un premier pas capital dans sa reconnaissance comme composante identitaire du patrimoine culturel de notre pays », a-t-elle indiqué. S'exprimant lors d'une journée de réflexion autour de « la préservation du paysage culturel rural, vecteur du développement durable du territoire », organisée à la clôture du mois du patrimoine, placé cette année sous le thème «Le patrimoine culturel, vecteur du développement du territoire », Mme Gouméziane a considéré que l'inclusion du paysage dans la définition du patrimoine culturel répond à de nombreuses demandes de franges sociales. «La préservation du territoire rural dans sa dimension plurielle est une question fondamentale dans la promotion du développement local durable », a-t-elle relevé. Le paysage culturel rural peut, a-t-elle poursuivi, construire son attractivité par la reconnaissance de ses spécificités géographiques et de ses savoir-faire artisanaux et ancestraux et, ses survivances qui se présentent sous forme de traditions, coutumes et us. «Les paysages ruraux devraient faire l'objet d'une attention spéciale puisqu'ils constituent une grande partie de l'identité et de l'image de plusieurs régions du pays », a recommandé Mme Gouméziane. Considérant que le paysage culturel rural constitue un héritage précieux. Le territoire, a-t-elle poursuivi encore, est un construit social résultant de la combinaison d'une coordination d'acteurs, réunis pour résoudre un problème productif inédit et de ressources territoriales qui sont activées pour une dynamique renouvelée du territoire. «L'aménagement de nouveaux espaces ruraux doivent se faire dans un esprit d'intégration afin de conserver les fragments du passé qui demeurent toujours présents », suggère-t-elle. Ces espaces, a-t-elle fait observer, sont au cœur du cadre de vie des citoyens. Tout ce qui peut, a estimé la première responsable du secteur de la Culture à Tizi Ouzou, concourir à l'améliorer à un impact sur sa qualité de vie d'où l'importance d'assurer une continuité entre le nouveau et l'ancien. L'intégration patrimoniale et architecturale constitue un défi de tous les jours, même si, la frontière est parfois difficile à tracer entre l'environnement naturel et l'environnement culturel. Ces expériences, peu nombreuses, doivent être, a encore recommandé Mme Gouméziane, multipliées, sachant la grande disposition de nos territoires, à tout point de vue. Mettant en avant la nécessité la mise en place d'instruments réglementaires accompagnés de conscientisation de la valeur culturelle et économique certaine pour l'aboutissement de cette démarche, incluant l'accompagnement effectif des pouvoirs publics et une adhésion citoyenne large. Plusieurs acteurs sociaux, universitaires et institutionnels, ont, a-t-elle rappelé, présenté quelques expériences théoriques et pratiques relatives au milieu rural, à travers, a-t-elle fait observer, des approches à la fois anthropologiques, sociologiques, économiques, écologiques, historiques, architecturales et, de gouvernance. «Certaines d'entre elles –expériences, ndlr) qui ont été concrétisées, s'intègrent intimement dans un nouveau paysage en parfaite symbiose avec son nouvel environnement en gardant l'ensemble des éléments naturels et culturels ». Un travail de réflexion profond, a conclu Mme Gouméziane, doit être entrepris à tous les niveaux et une synergie intersectorielle est nécessaire afin de préserver, valoriser, promouvoir nos paysages culturel ruraux, conduisant ainsi un développement durable, complémentaire et harmonieux.