L'UNICEF reconnaît que depuis la ratification des droits de l'enfant en 1992, que l'Algérie a réalisé d'importants progrès dans tous les domaines au profit des enfants. Ce n'est pas rien, pour un pays qui a inscrit dans sa Constitution les droits de cette fragile frange de la population algérienne le droit à l'accès à la santé, à l'éducation et à la protection contre toutes les formes de violences, et d'exploitation par le travail. Si les textes juridiques existent en matière de protection de l'enfance en Algérie, leurs applications restent en deçà des espérances de la politique menée par les autorités, les législateurs, et les organisations de sauvegarde et d'assistance contre les maltraitances. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia a appelé jeudi à Alger, à la nécessité de garantir l'application du dispositif juridique relatif à la protection de l'enfance, prévu par la Constitution, et le code pénal amendé, en vue de «renforcer l'action des institutions, et des associations en matière de signalement, et de mise en mouvement de l'action publique, le cas échéant», rapporte l'Agence presse service à la suite d'une allocution célébrant la journée mondiale de l'enfance. Ghania Eddalia a rappelée à son auditoire que «la protection de l'enfance en Algérie avait bénéficié d'une loi en 2015, qui a été confirmée à travers la révision de la Constitution initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika», soulignant à ce propos, que la nouvelle Constitution, la loi relative à la protection de l'enfance, ainsi que le code pénal modifié renferment des dispositifs dont application doit être garantie, en vue d'instaurer de nouveau la confiance et consolider l'indispensable action des institutions et des associations en matière de signalement, et de mise en mouvement de l'action publique, le cas échéant. «L'Algérie avait ratifié la Convention des droits de l'enfant en 1992, partant de sa conviction de la nécessaire promotion des droits fondamentaux de l'enfance et de leur consécration dans son arsenal juridique, loin de toute discrimination, exploitation ou négligence», a rappelé la ministre avant d'ajouter que le texte juridique international confirme le principe de la préservation de l'intérêt supérieur de l'enfant, avec «l'obligation» de lui donner son droit à un nom, d'avoir une famille, d'acquérir une nationalité, de bénéficier d'une éducation, ainsi que de bénéficier des soins, et de la protection. Concernant la vulgarisation de ces droits, Mme Ghania Eddalia a souligné que les pouvoirs publics «n'ont ménagé aucun effort en vue de faire connaître ces droits en les diffusant dans tous les milieux par le biais de tout moyen d'information», indiquant à cet égard, que l'Etat «a, d'une manière progressive et régulière, sous la direction du président de la République Abdelaziz Bouteflika, adapté la législation nationale en accord avec les aspirations actuelles, sans toutefois manquer au devoir d'inculquer de nouveau l'esprit des valeurs culturelles algériennes, et les hauts faits de la glorieuse guerre de libération auxquels nombre d'enfants ont apporté leur contribution», affirme l'Agence presse service.