La nouvelle assemblée populaire installée le 23 du mois passé, issue des législatives du 4 mai dernier aura à écouter le Plan d'action du nouveau gouvernement d'Abdelmadjid Tebboune, le 18 juin prochain. Le nouveau Premier ministre dispose d'un délai de 45 jours, selon la Constitution, pour préparer et présenter son Plan d'action. Selon ce que stipule l'article 94 de la Constitution, dans son chapitre relatif à l'organisation des pouvoirs, après la nomination des membres du Gouvernement et ce, après consultation du Premier ministre par le président de la République, le Premier ministre coordonne l'action du Gouvernement et élabore avec son équipe un plan et le présente au Conseil des ministres. Il le soumet par la suite à l'approbation de l'APN. Celle-ci, ouvre à cet effet un débat général. Le Premier ministre peut, de ce fait, adapter ce Plan d'action, à la lumière de ce débat, en concertation avec le président de la République. En seconde étape, Abdelmajid Tebboune devra présenter au Conseil de la Nation, une communication sur le Plan d'action tel qu'approuvé par la Chambre basse, la Chambre haute peut émettre une résolution. Selon le communiqué des services du Premier ministre, «des groupes de travail représentant plusieurs départements ministériels se penchent actuellement sur l'élaboration de ce Plan d'action, dont les principales priorités sont l'amélioration du pouvoir d'achat, la protection de l'économie nationale et la rationalisation des importations à travers notamment la réduction de la facture des produits superflus afin d'éviter un retour à l'endettement extérieur». En outre, il est également question de la lutte contre le chômage, la création de logements, la justice sociale et la préservation des couches défavorisées et l'encouragement des projets d'investissement». Pour rappel, à l'issue de la cérémonie de passation de pouvoir avec son prédécesseur, Abdelmalek Sellal, Abdelmadjid Tebboune avait précisé qu'une «reconversion économique nécessaire et urgente» allait être sa priorité pour que «l'Algérie ne dépende plus des fluctuations des prix des hydrocarbures». Pour ce faire, il a explicitement évoqué le secteur privé qui aura une place prioritaire pour construire une économie plus saine et plus équilibrée avec toute la régulation et le contrôle que doit faire le Gouvernement, au nom du président de la République», en assurant poursuivre sa mission de garantir «le logement, l'éducation et la santé». Il s'agit de construire «une économie plus saine et plus équilibrée dans laquelle le secteur privé aura toute sa place, peut-être même une place prioritaire, avec toute la régulation et le contrôle que doit faire le Gouvernement, au nom du président de la République», avait ajouté Tebboune. Il avait précisé qu'un Plan d'action du gouvernement «plus détaillé sera exposé incessamment, dès qu'il sera achevé devant les élus de la Nation, à commencer par l'APN et ensuite le Conseil de la Nation». Abdelmadjid Tebboune avait assuré que son Gouvernement allait continuer la mission initiée par M. Sellal avec les mêmes priorités qu'a fixées le président de la République, qui sont, l'éradication totale de la crise du logement, l'éducation et la santé.