Pour permettre aux Pays du G5 au Sahel de lutter contre la menace terroriste, l'Union européenne a décidé d'octroyer une aide financière de 50 millions d'euros, a indiqué à Bamako Mme Federica Mogherini. Lors de la même réunion. L'Union européenne et les pays du G5 ont salué les progrès substantiels réalisés par le gouvernement du Mali, dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d'Alger. L'annonce de cette aide a été faite lors de la rencontre regroupant la représentante de l'Union européenne Mme Mogherini et les ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel (Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad). Les participants ont salué la décision adoptée au dernier sommet de l'organisation, le 6 février à Bamako, de la «création immédiate de la force conjointe du G5 Sahel dont le mandat régional est de lutter principalement contre le terrorisme et les autres fléaux dans la région à savoir, la criminalité transnationale organisée et l'immigration irrégulière», selon un communiqué conjoint. «L'UE a exprimé son soutien à l'initiative et présenté l'ensemble des appuis qu'elle entend mobiliser. Lors d'une réunion des chefs d'état-major du G5 Sahel en mars, les Etats membres ont approuvé un plan prévoyant des effectifs de 5.000 militaires, policiers et civils, dont sept bataillons de 650 soldats chacun. La décision initiale de création de cette force conjointe remonte au sommet du G5 Sahel en novembre 2015 à N'Djamena. Réunis à Bamako, l'Union européenne (UE) et les pays du G5 ont salué les «progrès substantiels» réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. L'UE et les pays du G5 Sahel ont, en outre, «fortement encouragé» toutes les parties prenantes à accélérer l'application intégrale dudit accord. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel avait fait part, il y a quelques jours, à la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité des «avancées» réalisées dans la mise en œuvre de l'accord de paix au Mali. M. Messahel qui était en visite aux institutions européennes à Bruxelles à l'invitation de Mogherini, avait souligné que «trois grands acquis» ont été enregistrés: la mise en place des autorités intérimaires, l'organisation de patrouilles mixtes et la mise sur pied d'un comité permanent de dialogue inter-malien pour faciliter la mise en œuvre de l'accord de paix. M. Messahel avait annoncé, à ce titre, la tenue, au niveau ministériel, d'une réunion du comité de suivi de la mise en œuvre de l'accord de paix au Mali.