La reprise de l'exploitation de plusieurs anciennes mines et la cession d'autres à des opérateurs économique privés sont réellement lancées. C'est ce qu'indiquent des sources concordantes proches du ministère de l'Energie et des mines. Dans la seule wilaya de Annaba 24 mines ont été concédées dans ce cadre. L'ancienne mine de feldspath dans la localité de Aïn Barbar au piémont de l'Edough (Annaba) devait être opérationnelle en 2016. L'absence de toute communication dans ce secteur des mines livré à l'abandon depuis plus d'un quart de siècle, impose de se référer aux témoignages des rares habitants de cette contrée pour affirmer que les feldspaths de Seraïdi sont à l'abandon. Et pourtant, ce sont des produits miniers très demandés car utilisés principalement au titre de source d'alumine pour la fabrication du verre (verre creux, verre plat et fibre de verre). On les utilise également dans la fabrication de céramique, de porcelaine et de poterie émaillée. Le feldspath potassique entre dans la fabrication d'articles en faïence, d'articles sanitaires, d'isolateurs électriques à haute tension et de spath dentaire (dents artificielles). Le retour au calme dans cette région montagneuse d'Annaba, aurait dû imposer une rapide reprise des activités de la mine nichée au flanc d'Edough. Il n'en est rien. La mine livrée à l'abandon depuis plus de vingt-cinq années se prépare à relancer graduellement ses activités. Une trentaine de salariés ont été rappelés pour les travaux de réhabilitation. La mine avait été totalement détruite par un incendie criminel au début des années 1990. Vingt-quatre autres carrières et mines ont connu le même sort. Selon nos sources, elles se préparent, aujourd'hui, à relancer les premières pelletées de matériaux et autres minerais comme le feldspath. Pour les acteurs directs du secteur, il manque encore une feuille de route à même de garantir la visibilité aux professionnels des mines. Pour d'autres, l'activité souffre d'une série d'insuffisances générées par la précipitation qui a caractérisé les travaux de réhabilitation. Cette situation est aggravée par la faiblesse des investissements dans la recherche. Le ministère de l'Energie et des mines ainsi que le président de la Fédération des mines ont souligné la difficulté d'accès à ce secteur. Il nécessite selon eux, de gros capitaux. Fin 2015, trois évènements majeurs avaient caractérisé le secteur des mines. La réunion qui avait été présidée au siège du ministère de l'Industrie et des mines par le directeur général des mines. Y avaient participé autour du staff directorial, tous les responsables des structures décentralisées de wilaya. A l'ordre du jour, le dossier portant augmentation des capacités de production du phosphate. Jusqu'ici limitées à, à peine 1 million de tonnes, ces capacités devraient dépasser les 20 millions avant la fin de l'année 2015. Un objectif largement réalisable avec la réhabilitation de la ligne ferroviaire minière Annaba–Djebel Onk. Nos sources précisent que du fait de son excellente qualité, le phosphate algérien est très demandé. Des opérateurs économiques étrangers s'intéressent aux 80% de la production de phosphate que l'Algérie envisage commercialiser à l'export. Les 20% restant sont destinés à la transformation locale. C'est pourquoi l'on s'attend à une bousculade de potentiels clients au ministère de l'Energie et des mines. Le deuxième événement porte sur la mise en exploitation du minerai de fer de Ghar Djebilet, l'un des plus riches, en quantité et en qualité gisement au monde. Ce que confirme du reste l'état d'avancement des travaux de construction de la ligne ferroviaire destinée à l'approvisionnement en minerai de fer des unités de production sidérurgique Oran, Jijel et Annaba. La reprise de l'exploitation de plusieurs anciennes mines et la cession d'autres à des opérateurs économique privés, l'on cite pour l'exemple la mine de Aïn Barbar (Annaba). Elle est prévue pour entrer en production avant la fin de l'année 2017. Ce délai est nécessaire pour l'achèvement des travaux de réhabilitation de cette entité socio-économique totalement détruite par un acte criminel au début des années 1990. Il y a aussi la cession par l'Etat d'une vingtaine de mines dont les concessionnaires se préparent à lancer les premières pelletées de matériaux et autres minerais comme le feldspath. Il reste cependant qu'il sera nécessaire de doter le secteur d'une feuille de route à même de garantir la visibilité aux professionnels des mines. Globalement, cette activité souffre d'une série d'insuffisances générées par la précipitation qui a caractérisé les travaux de rénovation. Il y a lieu d'affirmer que la promotion minière est insuffisante et mal coordonnée. Cette situation est aggravée par la faiblesse des investissements dans la recherche. Aujourd'hui, le secteur minier national est, certes, confronté à des faiblesses structurelles mais il possède, néanmoins, de réels atouts de développement. Surtout «avec l'existence de plusieurs zones prometteuses peu ou mal explorées, estiment nombre de nos interlocuteurs. Il est même question de métaux rares et uranium pouvant ouvrir la voie au développement à l'international. Il reste que cette démarche impose des compétences en ressources humaines et une structure centrale d'informations.