Par le biais d'une plateforme de 13 revendications adressée au Qatar, les quatre pays du Golfe ayant rompu leurs relations diplomatiques avec Qatar demandent aux dirigeants de Doha d'interrompre leurs relations avec non seulement les frères musulmans mais avec Al-Qaïda et l'Etat islamique (Daech). La dite plateforme a été accompagnée non seulement de graves accusations entre les lignes mais d'un ultimatum de 10 jours pour la prise en charge de ses revendications faute de quoi, la liste portant la plateforme sera annulée. Dans leur plateforme, les quatre pays demandent aux dirigeants de s'abstenir d'aider les groupes armés terroristes et d'accepter d'extrader dans leurs pays respectifs les personnes recherchées pour terrorisme. Les alliés somment les dirigeants de Doha de limiter ses relations diplomatiques avec l'Iran et de fermer sa base militaire turque en cours de construction sur son territoire. Le Qatar a été appelé également de rompre ses liens avec l'organisation des frères musulmans, les groupes de l'Etat islamique dont Al-Qaïda, le Hezbollah et l'ex-Front Enosra. La plateforme en elle-même est une accusation indirecte aux dirigeants du Qatar, incriminés par les quatre pays de soutenir le terrorisme. Si le Qatar accepte de prendre en charge les conditions des alliés, cela veut dire qu'ils reconnaissent leurs aides et leur collaboration avec les organisations terroristes. La fermeture de la chaine satellitaire «Al Jazeera» est également l'une des principales conditions des alliés au Qatar. Les alliés ne sont pas les seuls qui souhaitent la fermeture de la chaine de télévision du Qatar. Plusieurs autres pays dont les Etats Unis d'Amérique ont également accusé « Al-Jazeera» de soutenir le terrorisme. Les USA à l'époque dirigée par le Président George W Busch ont montré du doigt cette chaine en ce qui concerne l'aide qu'elle aurait apporté aux terroristes d'Al-Qaïda. Plusieurs «journalistes» exerçant dans cette chaîne ont été visés, emprisonnés et d'autres liquidés physiquement. Des informations qui n'ont pas été confirmées ou infirmées avaient évoqué des éventuelles frappes militaires contre le siège de cette chaîne satellitaire à Doha. Cependant, nul ne peut nier le rôle important joué «d'Al Jazeera» dans la déstabilisation de plusieurs pays dans le cadre dudit «Printemps arabe». Le Qatar qui jusqu'ici n'a pas voulu faire de même pour en ce qui concerne le blocus imposé par les quatre pays a choisi de minimiser la crise. Par la voix du Cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, Doha a indiqué qu'elle respectait ses engagements internationaux et, à ce titre, ne couperait pas ses livraisons de gaz aux Emirats arabes unis, l'un des trois pays du Golfe à avoir rompu les liens avec le Qatar. Pour rappel, les quatre pays à savoir L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, l'Egypte et le Yémen ont décidé de rompre depuis lundi passé leurs relations diplomatiques avec le Qatar. A ce titre, les quatre pays n'ont pas manqué de mettre le Qatar sous embargo économique avec la fermeture des frontières terrestres et maritimes et l'interdiction des survols aux compagnies aériennes qataries ou de sévères restrictions aux déplacements des personnes. Selon des spécialistes en la matière, le blocus aura un sévère impact à court terme sur les importations de nourriture au Qatar, dont 40% de son approvisionnement alimentaire transite par la frontière terrestre avec l'Arabie saoudite, aujourd'hui fermée, selon des experts.