Carton rouge pour Messaoud Koussa, l'ex-arbitre international, président de la Ligue de Sétif et président de la Commission fédérale d'arbitrage. Il existerait un sacré grain de sable qui gêne cette belle machine de notre football de tourner à plein régime. On a beau chercher à comprendre pourquoi est-il difficile à le combattre, les tentatives restent vaines. L'arbitrage cafouille et garde son rythme malgré les multiples interventions de techniciens sur le terrain pour changer l'étrange pièce qui sapent les rencontres. Hier encore un homme est allé sur le chantier pour corriger l'orientation du mur qui bloque son développement. C'est bien beau de faire l'effort de tenter de réduire les effets de ce bas niveau d'arbitrage qui sévit dans nos stades et qui colle, comme de la glue à notre sport. Encore faut-il, en vue de cerner au mieux ce fléau, être en mesure d'identifier ceux qui sont derrière, d'en déterminer le profil. La réunion durant laquelle des membres de la CFA se sont penchés plus de 10 heures et durant laquelle les affaires d'arbitrages ont été abordées en long et en large, ne serviraient à rien, puisque une déclaration aux médias par le président de la Commission d'arbitrage aura eu pour conséquence : Un communiqué de la FAF le mettant hors course de la Commission fédérale de l'arbitrage «compte tenue de son attitude et de ses déclarations à la presse, constituant une atteinte à l'obligation de réserve de tout membre du Bureau fédéral à l'égard de la Fédération algérienne de football, le président de la FAF a décidé de décharger M. Messaoud Koussa de ses fonctions de président de la Commission fédérale de l'Arbitrage», lui qui avait pris une position loin d'arranger les affaires de tout le monde : la FAF aurait tenté de faire en sorte à ce que (Amalou et Benali) activant au sein de cette CFA retrouvent leur siège. «Pas question», rétorqua l'ex-président de la Commission d'arbitrage, de «collaborer» avec ces deux personnes. Pour lui, le passé ne pourra plus servir d'exemple de travail, encore moins de bloc-notes pour le corps arbitral. Les rencontres avaient pris le plus mauvais plus exemple et ses répercutions avaient fait pâlir les rencontres. Rassurés, on ne sait par qui, l'on peut dire par cette sorte d'impunité, certains arbitres sans foi ni loi continuaient lors de la saison écoulée de sévir comme bon leur semble, c'est-à-dire toujours avec la même effronterie de nuire à l'esprit d'équité qui doit présider chez tout directeur de jeu. Les conséquences ne se mesurent plus aux scores ni aux défaites mais aux orientations que quelques-uns reçoivent de «quelque part». Un expert nous disait récemment : «La CFA s'est souvent trouvée désarmée devant les agissements scandaleux de quelques mauvaises brebis galeuses et faute de relève s'interdit de les sanctionner sévèrement voire de ne plus les programmer. Cela n'est étranger pour personne». Ainsi, selon certaines indiscrétions le président de la FAF Zetchi aurait utilisé son titre pour aller à contre-sens des objectifs de Koussa. Reste à savoir ce qui a été négocié pour que les Amalou et Benali défoncent la porte pour retrouver leur siège respectif. La contre-attaque de Koussa lui a value tout simplement un papier 21x27 signé par le président Zetchi pour le faire sortir par la grande porte. Mais avant cela, il faudrait se rappeler sa dernière déclaration : «Si vous voulez m'imposer des personne avec lesquelles je refuse catégoriquement de travailler, vous n'avez qu'à venir gérer à ma place la commission d'arbitrage. A ce rythme-là, je suis prêt à vous laisser ma place, mais je vais dénoncer ces pratiques d'un autre âge.» Des mots dénonciateurs et avertisseurs à la fois puisqu'il s'agit de tenir compte des revendications des présidents de clubs si l'on veut faire sortir l'arbitrage de sa marre pour le placer sur un terrain transparent. Vendredi matin, sur les ondes de la Radio nationale, Koussa confirmera sa démission avec des mots qui expliquent tout : «Cela prouve que l'arbitrage génère beaucoup d'intérêts», a-t-il notamment asséné. «C'est cette dernière phrase qui semble avoir été mal appréciée par le président de la FAF qui a fini par ‘'mettre au frigo'' Messaoud Koussa et son projet de réhabilitation d'un corps arbitral plus que jamais dénoncé. Aussi bien par les victimes des erreurs arbitrales que par les grands bénéficiaires de la générosité de certains hommes en noir».