La ville côtière d'Aokas : Weqas en kabyle, qui signifie requin, vient de se doter d'un Théâtre de verdure, réalisé par l'association culturelle locale Tadukli nath Aïssa. Un joyau qui a fait appel à une vaste solidarité et un volontariat non-stop, qui s'est étalé jusqu'à sa mise sur pied, il y a quelques semaines. Cet édifice de 350 places et d'un coût de 1,5 million de dinars, a permis la tenu de la troisième édition des nuits théâtrales. Un acte de fierté qui prouve, on ne peut mieux tout l'attachement de la jeunesse de cette ville à la culture, comme moyen d'expression plurielle et d'épanouissement, pour combattre l'oisiveté et les vices de toutes natures qui la guettent. Des activités sont initiées ici et là et se déroulent le plus normalement, emplissant «le désert culturel» comme le désigne un membre d'une association. Le tout, sauf le café littéraire qui depuis plusieurs semaines essuie des refus injustifiés pour sa tenue. Ce rendez-vous à l'actif de l'association culturelle Azdey adelsan n'weqas invite écrivain et poètes à une rencontre hebdomadaire avec l société. Une négation injustifiée et incomprise au regard des membres de l'association qui affirment être stupéfaits face à de tels comportements de l'administration locale. Pas mois de sept rendez-vous qui devaient convier des immenses de la littérature et poésies ont dû être annulés sans réserves, Larbi Yahioune, Younès Aidli, Benhaimi loubna, Nabil Farés, Hebbache Yacine, Rania Adouane, Armand Vial... Des sommités de notre culture, dont leurs supposées interdictions n'interviennent qu'ici et pas ailleurs. Le cas le plus édifiant est celui de l'écrivain Vial qui a animé le matin une conférence au TRB pour le café littéraire local, interdit durant l'après-midi, assure-t-on, une ineptie. Une situation pour le moins irrationnelle qui interpelle quant à sa récursivité et son étalement dans la durée, sans que la société n'en soit informée des motifs réels de cette annulation. Un prochain invité est signalé pour le week-end prochain, il s'agit de Zoubir Zerarga, enfant de Kherrata qui viendra disserter sur son livre «Le montagnard au grand nez». D'aucuns espèrent que cette tenue ait enfin lieu, ou qu'une notification officielle soit émise, la transparence lèvera le voile de l'incompréhension.