Décidément c'est le grand spectacle. Au programme : La difficile réconciliation COA et MJS. Chaque acteur défend son territoire. Chacun affute ses armes. Au centre deux institutions s'en mêlent : CIO et le TAS. Il s'agirait là d'un autre combat. Sur les tribunes, les Fédérations qui suivent avec intérêt ce spectacle qui continu et continuera à attirer du monde. La fin est-elle programmée ? Pas sûr, du moins pour le moment. Et pourtant, il faut qu'il y en ait une. Ailleurs, les autres fédérations africaines s'accrochent elles aussi à cette lutte pas très sportive. L'histoire n'est pas étrangère pour ce mouvement sportif en marche. Les premières pages de son répertoire remontent à la participation de nos représentants aux derniers jeux olympiques de Rio. Amar Brahmia, en sa qualité de chef délégation avait répondu aux questions des journalistes tant à l'arrivée à Alger de la délégation sportive algérienne, lors de sa conférence de presse animée en août 2016 que lors ses passages sur les différents plateaux de télés. Sa devise était reprise puis commenté par tous, à savoir, «nous avons réalisés d'excellents scores et nous n'avons rien à nous reprocher». Le Ministre de la Jeunesse et des Sport Ould Ali déclarait quant à lui, à qui il veut l'entendre qu'il n'y aurait pas «d'enquêtes sur les dépenses faites à l'occasion de la participation algérienne à Rio». Même tonalité du côté du Président du COA. Les choses n'ont pas évoluées du bon côté, puisque le MJS exige des explications et surtout des documents attestant que la dépensé était transparente. Le montant s'élèverait à 31 milliards. Le COA a déjà répondu à ce sujet. "Le MJS parle d'une somme de 31 milliards de centimes. De quoi s'agit-il au juste ? En fait, il faut que l'opinion publique sache que pour participer aux derniers Jeux olympiques et africains, et pour les besoins de la construction du centre de regroupement des équipes nationales de Souidania (Alger), le COA a avancé la somme de 31 milliards que le MJS a remboursée entièrement depuis quelque temps. Les remboursements ont été effectués par les services du MJS sans aucune réserve, sur la base d'un rapport sur ces dépenses. Ce rapport a été du reste présenté dans le bilan financier du COA, adopté récemment à l'unanimité par l'assemblée générale du COA. Quelques mois plus tard, après avoir pourtant remboursé ces 31 milliards, suite je suppose à une enquête approfondie du MJS, ... «Nous avons envoyé nos explications tel que souhaité par la tutelle, bien que nous n'ayons pas été saisis officiellement d'une telle demande d'explication mais par voie de presse», avait affirmé le COA en juin dernier à Liberté. Le 29 aout 2016, Amar Brahmia fera quelques révélations lors de sa conférence «en expliquant que des athlètes ont tenté de tromper le COA en abusant de fausses factures et de surfacturations. Taoufik Makhloufi «accuse les responsables de corruption et de détournement de l'argent public destiné aux athlètes». L'on s'en souvient Brahmia avait déclaré que Makhloufi était tantôt «manipulé par une personne» ou qu'il avait le droit «de s'exprimer à chaud après une course qu'il a perdu en finale». Ajoutant à une assistance médusée que «Taoufik Makhloufi est un grand athlète. Laissez-le tranquille. Il a le droit de dire ce qu'il veut». En aout 2016, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, avait indiqué que ses services ne mettront pas en place une commission d'enquête sur la participation algérienne aux jeux olympiques de Rio de Janeiro se disant «très satisfait des résultats». Déclaration faite en marge d'une visite de travail dans la wilaya de Tipasa, ou il avait précisé que l'Algérie était classée en 72e position sur un total de 200 participants. C'est une position «très honorable», a-t-il estimé. Il avait réitéré son souci de procéder à une évaluation globale de la participation algérienne en coordination avec le Comité olympique et les différentes instances concernées dans la cohérence et la sérénité. Le 26 juin écoulé, le MJS lançait un appel à Mustapha Berraf : «Si j'étais à la place de Berraf, j'aurais déjà plié bagage pour éviter au sport national cette situation de blocage qui l'expose désormais à un avenir incertain. On a tous vu comment l'assemblée générale élective s'était déroulée, et le fait que la quasi-totalité des présidents des fédérations refusent d'intégrer le bureau exécutif du Comité olympique et recourent au Tribunal arbitral sportif (TAS), devrait donner matière à réfléchir au président du COA», a poursuivi Ould Ali en marge de la cérémonie organisée par la wilaya d'Alger pour honorer les sportifs lauréats de la capitale au cours de l'exercice 2016-2017. Et enfin voilà que le président du CIO Thomas Bach félicite le président élu Mustapha Berraf pour sa réélection à la tête du COA et souhaite, toujours selon ladite lettre, plein de succès durant le prochain mandant olympique au président réélu. Le 16 juin coulé, le président du CIO a réitéré également son soutien pour le comité olympique algérien qui pourra compter sur lui pour «promouvoir le mouvement olympique Algérien fin d'accomplir ses missions et ses activités au quotidien au service du sport et des athlètes algériens», a écrit Thomas Bach dans la lettre de félicitation adressée à Mustapha Berraf. Aujourd'hui, ce dossier dégage encore la vérité. Qui a tord et qui a raison ? Dure ? Très dure sera la suite, tant que diverses parties prennent place dans cette tribune éclairée par cette histoire qui envenime l'environnement sportif.