Quatre cent quatre-vingt-six suspects sont poursuivis en raison de leur participation à la tentative de coup d'Etat de juillet 2016 contre le président Erdogan. Le procès de près de 500 personnes soupçonnées d'avoir participé au coup d'Etat manqué du 15 juillet 2016 en Turquie s'est ouvert mardi 1er août dans la prison de Sincan, près d'Ankara. Les 486 suspects sont soupçonnés d'avoir orchestré la tentative de putsch contre le président Recep Tayyip Erdogan depuis la base aérienne d'Akinci, située au nord-ouest d'Ankara et présentée comme le centre de commandement des putschistes. C'est depuis ce centre, affirment les autorités, que les ordres ont été donnés aux pilotes de l'armée de l'air qui ont bombardé le parlement et le palais présidentiel dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016. Quelque 250 personnes avaient été tuées lors de la tentative de coup d'Etat, ainsi que 24 putschistes présumés. La répression a été terrible : 100 000 fonctionnaires ont été limogés car soupçonnés d'avoir soutenu des mouvements « terroristes ». Cinquante mille personnes ont été incarcérées, 150 médias ont été fermés ainsi qu'une quinzaine d'universités et des centaines d'associations.