Les capacités de production des entreprises industrielles publiques et privées, n'ont pas été utilisées à leur taux maximum au cours du 1er trimestre 2017, à l'exception de celles de la filière agroalimentaire. C'est ce qui ressort d'une enquête menée par l'Office national des statistiques (ONS) auprès de 514 entreprises dont 250 du secteur public et 264 du secteur privé. L'enquête a établi que près de 88% des entreprises publiques et environ 56% de celles du secteur privé, n'ont pas atteint 75% de leurs capacités de production. La raison en est certainement dans la vétusté des équipements et l'insuffisance de maintenance, qui ont causé pour près de 59% du potentiel de production enquêté des pannes engendrant des arrêts de travail allant de 13 à 30 jours pour près de 85% du secteur public. L'enquête révèle aussi que les paramètres sus-cités vont à 30 jours pour plus de 38% du privé, bien que près de 68% des chefs d‘entreprises du secteur public et plus de 72% de ceux du privé ont procédé à des renouvellements de leurs équipements et pour 34% des premiers et plus de 62% des seconds une remise en marche des équipements après une panne. Plus de la moitié des enquêtés du secteur public et 56% du privé ont déclaré pouvoir produire davantage en renouvelant leurs équipements et sans embauche supplémentaire du personnel. En cause également, selon l'enquête le niveau d'approvisionnement en matières premières a été inférieur à la demande exprimée pour plus de 15% des entreprises du secteur public qui ont fait l'objet de l'enquête, notamment dans les branches des industries de la sidérurgie, de la mécanique, de l'électricité et de l'électronique (ISMMEE) et des industries textiles, alors que pour la plupart des entreprises privées concernées par l'enquête ce niveau a été conforme à la demande. Cette situation a engendré des ruptures de stocks à près de 56% des entreprises du secteur public et à 18% du secteur privé, causant des arrêts de travail allant jusqu'a 29 jours pour plus de 89% du secteur étatique, et jusqu'à 10 jours pour près de 84% du privé, selon l'ONS. L'approvisionnement en eau a été «suffisant», selon la majorité des enquêtés, mais des pannes d'électricité ont touché plus de 13% des enquêtés du secteur public et près de 44% de ceux du privé, essentiellement les entreprises des matériaux de construction et de la chimie, causant des arrêts de travail allant jusqu'a 12 jours pour 71% des enquêtés du secteur public, et à moins de 6 jours pour près de 93% chez les enquêtés du privé. D'autre part, la demande pour les produits fabriqués a enregistré une hausse pas toujours satisfaite, essentiellement pour les ISMMEE, l‘agro-alimentaire et l‘industrie du bois. Près de 63% des chefs d'entreprises du secteur public et près de 21% de ceux du privé, particulièrement ceux des ISMMEE, des textiles et des bois n‘ont pas satisfait toutes les commandes reçues. Quant aux effectifs, ils ont connu une baisse, selon les chefs d'entreprises du secteur public dont près de la moitié ont affirmé pouvoir produire davantage en embauchant du personnel supplémentaire. Les enquêtés du secteur privé ont fait part d'une augmentation d'effectif. S'agissant du niveau de qualification du personnel, il est jugé «suffisant» par plus de 78% des chefs d'entreprises (secteurs public et privé). 39% des enquêtés ont déclaré avoir trouvé des difficultés à recruter du personnel de qualité, notamment dans la maîtrise. Sur le plan financier, 34% des chefs d'entreprise du secteur public et plus de 18% de ceux du privé ont jugé «bon» l`état de leur trésorerie. Malgré les charges élevées et la rigidité des prix. Plus de 42% des chefs d'entreprises enquêtés des deux secteurs ont contracté sans difficulté des crédits bancaires.