Malgré la baisse des prix de vente, ainsi que certains problèmes liés aux pannes d'équipements, notamment, l'activité industrielle des textiles et cuirs a repris quand même durant le 3e trimestre 2009, et a enregistré, cependant, une hausse notable de la demande en produits fabriqués, indique une enquête d'opinion réalisée par l'Office national des statistiques (ONS), auprès des chefs d'entreprises, portant sur le type et le rythme de l'activité industrielle. Selon l'enquête de l'ONS, l'activité industrielle en Algérie, en général, a enregistré une baisse au 3e trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent. S'agissant de l'activité industrielle des secteurs des textiles et cuirs, l'enquête en question révèle que les capacités de production sont utilisées à plus de 75% par presque l'ensemble des entreprises des cuirs et par près de 95% par celles des textiles. Sachant que la totalité des chefs d'entreprises des cuirs et près de 68% de ceux des textiles déclarent avoir satisfait toutes les commandes reçues et qu'ils disposent de stocks de produits fabriqués, une situation jugée "normale" par l'ensemble des concernés du secteur des textiles. Ainsi donc, le degré de satisfaction des commandes reste égal à la demande exprimée pour l'ensemble du potentiel de production des deux secteurs. Seulement près de 5% des entreprises des textiles et plus de 4% de celles des cuirs ont connu des ruptures de stocks, induisant des arrêts de travail, inférieurs à 10 jours pour le secteur des cuirs et à moins de 29 jours pour celui des textiles. L'approvisionnement en eau est suffisant, selon les représentants des deux secteurs. Par ailleurs, plus de 67% du potentiel de production du secteur des cuirs ont enregistré des pannes d'électricité causant des arrêts de travail inférieurs à 6 jours pour l'ensemble des entreprises qui ont répondu à l'enquête. D'après l'ONS, l'état de la trésorerie "est bon" selon les patrons d'entreprises des cuirs, alors qu'il est jugé "normal", selon ceux des textiles. Outre, la plupart des chefs d'entreprises des deux secteurs estiment que le ralentissement de la demande, les charges trop élevées, l'allongement des délais de recouvrement des créances et les remboursements d'emprunts, continuent d'influer sur la situation de la trésorerie. En raison essentiellement de la vétusté du matériel et de sa sur-utilisation, plus de 87% du potentiel de production des textiles et plus de 62% de ceux des cuirs ont connu des pannes d'équipement causant des arrêts de travail, quoique inférieurs à 6 jours pour l'ensemble des concernés. Les résultats de l'enquête précisent que près de 86% des industriels des textiles ont procédé à des extensions de leurs équipements. Près de 68% des chefs d'entreprises du textile et près de 91% de ceux du cuir déclarent pouvoir produire davantage avec un renouvellement des équipements et sans embauche supplémentaire du personnel. Les effectifs ont augmenté selon les chefs d'entreprises qui ont répondu à l'enquête. Près de la moitié des chefs d'entreprises des textiles juge que le niveau de qualification du personnel est "insuffisant". Près de 54% des industriels des textiles et près de 91% de ceux des cuirs déclarent pouvoir produire plus en embauchant du personnel. Côté perspective, les industriels des textiles et cuirs prévoient une hausse de leur production et de la demande avec une stabilité des prix. Ils prédisent également une bonne perspective de leur trésorerie, alors que les industriels des cuirs tablent sur une baisse de leurs effectifs contrairement à ceux des textiles.