A quelques jours de la rentrée sociale où beaucoup s'attendent à des changements à la tête de différentes structures socio-économiques, se multiplient la désinformation, les tentatives de déstabilisation et les rumeurs sur le départ de tels ou tels autres cadres gestionnaires. Cette situation est devenue le quotidien de quelque 5.000 agents et cadres dont ceux gestionnaires en poste au complexe sidérurgique El Hadjar (Annaba). La dernière tentative de déstabilisation date de quelques jours avec une information parue en entrefilet sur une chaîne de télévision algérienne dont la crédibilité et le professionnalisme reste à prouver. Cette information porte sur l'arrêt total de la production au complexe sidérurgique El Hadjar depuis plusieurs jours. Outre le démenti formel de la direction générale «Complexe Sider», certains autres facteurs techniques ainsi que l'exploitation quotidienne en H/24 des équipements comme le Haut Fourneau, les laminoirs, les aciéries et autres comme les brames et les gueuses attestent que la production est ininterrompue. «Nous invitons les sceptiques et ceux qui ne croient pas en les capacités de nos agents et cadres sidérurgistes de produire, de venir vérifier par eux-mêmes. Nous nous ferons un plaisir de les guider à travers nos moyens de production. Y compris le H.F où ils auront tout loisir de voir couler l'acier en fusion avec la sortie régulière de la fumée du gueulard. Comme nous leur feront visiter nos stocks de lingots, les demi-produits désignés, les produits finis ceux dits plats, les tôles qui servent à la réalisation de gros tubes soudés, celles minces, les produits longs, les profilés ainsi que les tréfilés utilisés dans toutes les industries, et dans le bâtiment», la déclaration qui comporte une réponse aux détracteurs du complexe, émane du secrétaire général du syndicat des travailleurs Noureddine Amouri. D'autres cadres, agents et syndicalistes se posent la question de savoir qui cherche à nuire à la sidérurgie algérienne. Encore une fois, sont présents les relents de la manipulation organisée par l'ex-partenaire indien ArcelorMittal Algérie. Ce dernier a été pourtant épargné d'un dépôt de plainte auprès du Tribunal International du Commerce. Bien qu'ils soient en possession de preuves matérielles attestant de l'implication de l'Indien dans le grave préjudice financier qu'elles ont subi, les autorités algériennes ont préféré se limiter à la rupture du contrat de partenariat le 31 décembre 2015. Ce qui n'est pas le cas de l'Indien Lakshmi Mittal. N'ayant pas digéré son éviction du complexe El Hadjar, il aurait multiplié les tentatives de déstabilisation. Une mise en garde lui avait été pourtant adressée par les responsables algériens via le précédent ministre de l'Industrie et de l'Energie Abdeslem Bouchouareb. Ce dernier avait lancé un véritable pavé dans la mare en affirmant sur les ondes de la radio nationale que «la première raison qui a imposé au gouvernement algérien de résilier le contrat avec ArcelorMittal est le fait que celui-ci transférait d'autorité et annuellement vers l'étranger de 20 à 30 millions de dollars. Ce qui lui permettait de faire tourner ses différentes unités à travers le monde». Les accusations ne s'arrêtaient pas à ce niveau. Il y avait aussi celles des cadres gestionnaires chargés des approvisionnements. Elles portent sur des détournements par l'Indien d'équipements et matériels. Acquis au profit du complexe El Hadjar et payés rubis sur ongle par de forts montants en devises, ces équipements ont atterri dans d'autres unités à l'étranger propriété du groupe indien. Détournement également avec l'affaire de la cokerie. Alors qu'elle était en bon état de marche, cette installation avait été déclarée hors service. L'Indien avait lui-même désigné les experts de son propre bureau d'études en Grande-Bretagne pour arriver à cette conclusion. C'est dire que la reprise de la production du fer et de l'acier au complexe sidérurgique El Hadjar, dérange énormément. Cette reprise dérange les importateurs des produits sidérurgiques dont ceux habitués du fer contaminé aux radiations nucléaires de Roumanie. Il y a également ceux qui voient d'un mauvais œil le lancement des travaux de réalisation de la ligne ferroviaire pour le transport du minerai de Ghar Djibilet. Toujours selon l'ancien ministre de l'Industrie, cette ligne qui stimulera la production du minerai de Ghar Djibilet devrait répondre aux besoins du complexe El Hadjar. Ce qui permettra la création de 15 000 nouveaux postes d'emploi, dont ceux du 2ème complexe algéro-qataris appelé à être réalisé à Berrahal (Annaba) pour produire 5 millions de tonnes et d'acier/an. Tous ces projets prévus pour être matérialisés à court et moyen termes ne sont-ils pas suffisants pour amener certains à tenter de les rendre caduques ?