Quelle est la meilleure façon de faire avancer le processus politique et de construire, de manière durable, la paix et la prospérité en Libye ? C'est à cette problématique qu'est confronté le nouveau représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, chef de la Mission d'appui des Nations unies pour la Libye (Manul), Ghassane Salamé, nommé le 22 juin dernier par Antonio Guterres. Et la gageure n'est pas aisée, puisque à ce jour aucun de ses prédécesseurs n'a réussi à la relever. Depuis sa prise de fonction, le diplomate libanais multiplie les contacts avec toutes les parties concernées par le conflit libyen. Le 17 août courant, il s'est rendu à Zintan pour, dira-t-il, écouter les Zintanis. Il dira sa fierté d'être le premier SRSG à visiter la ville depuis 2014. Deux jours auparavant il avait rencontré les dirigeants politiques et communautaires de Misrata où il fera part de son optimisme de voir la Libye sortir de la crise en dépit des nombreux défis. Aujourd'hui, Ghassane Salamé est attendu à Alger. Au cours de cette visite de travail de deux jours, programmée dans le cadre de « la poursuite de la concertation et des contacts réguliers » entre l'Algérie et la Manul, il s'entretiendra avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et de hautes personnalités algériennes, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Ces entretiens « porteront, essentiellement, sur la situation en Libye à la lumière des derniers développements intervenus dans ce pays et des efforts entrepris en faveur de la mise en œuvre de la solution politique initiée par les Nations unies visant à préserver sa souveraineté, son intégrité territoriale, son unité ainsi que la cohésion de son peuple ». De son côté le chef de la diplomatie algérienne ne manquera pas, à cette occasion, de réitérer la position de l'Algérie et les efforts diplomatiques déployés par Alger, « loin de la diplomatie spectaculaire » comme il a tenu à le souligner lors de sa récente rencontre avec la presse, consacrée à sa tournée dans des pays arabes et durant laquelle il a rappelé que les efforts de l'Algérie « ont été salués par toutes les parties en conflit et la communauté internationale ».