Dimanche dernier, les citoyens de plusieurs communes de Chellata, d'Ighrem et ceux du chef-lieu de la daïra d'Akbou ont opéré une marche pacifique pour protester contre la fermeture de la décharge de Biziou. Une fermeture qui dure déjà depuis un mois et dont ses conséquences ont défiguré aussi bien le centre de la deuxième ville de la wilaya et par extension les communes limitrophes et leurs villages. Ces derniers, qui désormais déversent leurs ordures à chaque coin de rue formant des dépotoirs incontrôlables, qui en raison de leur éparpillement, échappent aux ramassages des services de la voirie de la municipalité. Celle-ci, qui à l'instar de nombreuses autres, semble dépassée par cette gestion délicate des déchets ménagers. Un problème qui semble affecter bon nombre, pour ne pas dire l'ensemble, des communes de la wilaya et, en premier ressort le chef-lieu de Béjaïa qui a dû quitter sa décharge sauvage de Boulimat pour le centre d'enfouissement technique de Sidi Boudrahem, pour la reprendre aussitôt, du fait du manque de certains aménagements. S'agissant de la ville d'Akbou, le problème s'est déjà posé par un passé récent et se repose encore avec force insistance. Ce mouvement de protestation interpelle au plus haut niveau sur l'état que vit une région qualifiée à devenir dans un avenir proche une wilaya, qui croule sous les ordures. Il convient donc de le solutionner en urgence, cette question et que l'on rouvre même temporairement la décharge de Biziou, en attendant de solutionner ce problème de décharge qui est devenu un fléau et pose déjà la lancinante question de santé publique et d'environnement. Un fléau auquel l'on devrait trouver des solutions définitives et urgentes par la mise sur œuvre de centres de tri, géniteurs d'emplois et de richesses. En attendant, on y jette un peu partout, en forêt, en mer, aux entrées des villes... avec les conséquences à venir que l'on sait, qui pour l'heure se font attendre.