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Arcelor piégé dans une tornade d'échec répétitive
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 09 - 2017

L'enquête judiciaire enclenchée depuis déjà dix mois au complexe sidérurgique d'El Hadjar sur le site de l'aciérie à oxygène ACO1 qui concerne le vol de trois automates programmables d'une valeur de 15 milliards de centimes qui font marcher les installations de l'aciérie et de 20 disjoncteurs avec afficheurs n'a toujours pas donné ses fruits où de nombreuses zones d'ombres demeurent obscures.
Le vol avait été découvert par des travailleurs qui pensaient à un acte de sabotage pour que le complexe reste à arrêt. Ainsi ces équipements qui sont nécessairement très utiles pour le fonctionnement du système électrique laissent les machines inopérantes et sa production puisque ces automates contiennent des données des cycles de fonctionnement de l'aciérie. Les enquêteurs chargés de l'affaire pensent que les auteurs ou l'auteur seraient probablement des employés de l'usine.
Notons que ce vol a réussi à bloquer le démarrage de l'aciérie du complexe sidérurgique qui souffre déjà de l'arrêt de l'ACO 1 depuis le lancement de la réfection du Haut-Fourneau, a-t-on signalé. Ainsi le géant de la sidérurgie mondiale se trouve malheureusement dans une terrible tourmente. Les grandes usines d'Arcelor-Mittal souffrent d'ores et déjà de pertes de productions dans l'acier et en l'espace de 30 ans, la sidérurgie wallonne avait perdue tous ses Hauts-Fourneaux et 80% de ses emplois, soit souligne-t-on, sept sites avaient été fermés dans la sidérurgie liégeoise et la suppression de 1.300 emplois.
Avec cette fermeture des installations de transformations, le marché européen fut touché par une détérioration flagrante, né de la fusion de trois groupes dont l'entreprise française Usinor en 2001. Arcelor se défend tant bien que mal, sans pouvoir empêcher la fusion des deux groupes qui forment Arcelor-Mittal en 2006, dirigé par le P-DG indien Lakshmi Mittal. Depuis, le groupe sidérurgique mondial présent dans plus de 60 pays, a investi 2 milliards d'euros en France et emploie 20.000 personnes réparties sur 150 sites dans l'Hexagone pour un chiffre d'affaires de 4,6 milliards d'euros en 2011, soit l'équivalent de 6% de l'activité totale du groupe.
Et comme un emploi dans la sidérurgie en génère trois autres. Chaque année, le groupe indien produit environ 13 millions de tonnes d'acier sur le territoire, c'est-à-dire, l'essentiel de la production française d'acier brut qui s'élevait à 15,7 millions de tonnes en 2011. De l'automobile à la construction en passant par l'électroménager et l'emballage, Arcelor-Mittal travaille avec divers secteurs industriels et compte en France plusieurs centaines de clients. «On fournit tous les automobilistes français, allemands et anglais en carrosserie», détaille Walter Broccoli, secrétaire général FO Arcellor-Mittal Florange.
Le groupe travaille également avec des usines de fabrication de boîte de conserve et de canettes. révèle-t-il. Dans cette vision, il y a lieu d'indiquer que de nombreux ouvriers du complexe sidérurgique El Hadjar révèlent à La Nouvelle République que le partenariat d'Arcelor-Mittal était une mauvaise fusion sinon un énorme déficit pour l'Etat algérien, soit note--t-on 70% du capital revient au partenaire euro-indien alors que les 30% seulement sont une propriété publique. D'après les travailleurs qui avaient connus une série de grèves incessantes poussées par le syndicat de l'entreprise qui, notamment, n'avait pas abouti à de grands intérêts au profit d'un millier d'employés.
Ces dernières années, nous indiquent certains cadres de la société en question, ont été une réelle chute de la production en matière d'acier en Algérie alors, souligne-t-on qu'avant l'instauration du système de partenariat avec les étrangers, le pays était classé comme leader africain et aujourd'hui, l'Algérie est dépassé remarquablement par le Maroc qui produit près des 3 millions de tonnes.
A ce sujet, il faut relever que le complexe avait à un moment donné enregistré sauf une fois une production estimée à 1,2 million de tonnes, pour cause des multiples grèves socio-professionnelles qu'avait dernièrement vécue l'usine et ayant entraînés un rendement qui, depuis les deux dernières années, tournaient entre 700 milles tonnes seulement offrant un vrai échec pour ce partenariat, nous informe-t-on. Les travailleurs, de leur côté, qui étaient il y a quelques années prés de 18 000 ouvriers sont passés actuellement à 5.600 personnes à cause de plusieurs départs en retraite anticipée qui ne furent pas remplacés par une main d'œuvre fraîche.
Selon des observateurs, les engagements tracés en matière de production n'ont jamais atteints les seuils projetés dans le plan de la reprise du complexe aussi l'ignorance capital des prévisions d'embauche. Or, durant les années 80, le complexe sidérurgique d'El Hadjar, fleuron de l'industrie algérienne, en dépit de ses installations neuves et malgré les 22.500 travailleurs qui le faisaient tourner à la faveur de leur sueur juvénile n'avait jamais pu atteindre sa vitesse de production.
Seulement 750.000 tonnes d'aciers sortaient annuellement de ses ateliers et pour cela, cette situation réellement aléatoire, imposait chaque fois à l'Etat d'éponger un manque à gagner énorme en renflouant les caisses de Sider à l'époque à coup de milliards de dinars. Telle fut la raison pour laquelle Sider au courant de 1997, avait conçu un plan de redressement interne PRI pour le sauvetage de la sidérurgie.
Dix mille travailleurs furent sacrifiés sur l'autel de la compression d'effectifs où le holding Sidmet avait mis en œuvre un plan de division de Sider en 24 filiales sous prétexte que le complexe était un géant ingérable, révèle-t-on. Or, ce plan démesuré avait conduit donc Sider en quelques années vers la perte en lui occasionnant des dettes à hauteur de 60 milliards de dinars. En 1998, l'Etat avec le gouvernement d'Ahmed Ouyahia, décida d'injecter une enveloppe de 250 milliards de DA dans le but de servir à la réfection de la plus grande filiale du groupe Side, notamment Alfasid, cet argent avait permis la survie des milliers de travailleurs pendant un certains temps mais toujours convalescent, le complexe n'arrivait pas à dépasser le seuil médiocre de production de 750 000 d'acier par an.
Cette situation catastrophique s'était accentuée beaucoup plus en enfonçant Sider dans ses redevances auprès de Sonalgaz, Sonatrach, Ferphos et le Trésor public. Sur le plan commercial, la situation n'était pas aussi plus reluisante où plus de 80% des produits sidérurgiques déstinés à la vente étaient délibérément déclassés ou rebutés pour seulement approvisionner le marché local qui était détenu par les barons du rond à béton.
Finalement, il ne restait que l'option d'un partenariat qui fut décidé par l'Etat au courant de l'année 2000 en lançant un appel d'offres international pour lequel deux partenaires avaient soumissionné Duterco «Italie» et Ispat «groupe LNM», une structure avait été donc chapotée pour le gouvernement par Temmar, ministre de la Participation avec la banque d'Algérie, le Holding, Sidmet et Sider afin d'effectuer un pilotage des business plan des deux candidats.
Celui du premier partenaire prévoyait une compression d'effectifs, une participation au capital de Sider à 20 millions de dollars et une prise en charge par l'Etat des salaires de la moitié du personnel de l'entreprise. Le second plan d'Ispat préconise la préservation des emplois existants, un investissement de 173 millions de dollars et la création de nouveaux postes d'emplois. L'accord de partenariat entre le gouvernement et le groupe LNM fut signé le 18 octobre 2001 et avec 10.000 travailleurs et des installations vétustes au terme de sa première année d'existence, Ispat Annaba avait réussi à faire grimper la production de 750.000 à 1.200.000 tonnes d'acier.
En effet, en 2006 -2007, le groupe avait commis une faute pour un choix stratégique en terme de production, l'usine avait alors abandonné la filière de l'acier électrique en diminuant les capacités de fabrication en acier électrique qui était, souligne-t-on, plus coûteux, mais en 2009 cette tendance s'était renversée, un fait qui avait occasionné des pertes pour l'entreprise. Dans cette optique, il est impératif de savoir qu'en 1997, la production mondiale de l'acier avoisinait les 800 millions de tonnes.
La Chine reste le premier producteur mondial d'acier avec plus de 475 millions de tonnes par an et la hausse des cours du minerai de fer en 2008 avait causé l'augmentation des prix d'acier sur le marché mondial et entraînant une baisse des profits des grands groupes sidérurgistes, Arcelor-Mittal qui, notamment s'était approvisionné en minerai des mines de fer d'El Ouenza dans la wilaya de Tébessa depuis plusieurs années, pour le fonctionnement du complexe et malgré toutes les facilités accordées à ce groupe, la production n'avait point décollé alors que les capacités théoriques de l'usine sont de 2 millions de tonnes.
L'Algérie continue d'importer annuellement près de 1,7 million de tonnes de produits sidérurgiques pour une facture avoisinant le Un milliard de dollars par an. En 2008 l'Algérie avait importé pour 1,7 milliard de dollars de produits en fer et en acier une hausse de près de 38 % par rapport aux années d'avant, nous fait-on savoir.


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